Des chauffeurs-livreurs dénoncent la gestion des stocks des dépôts pétroliers de la Corse qui les oblige à faire plus de route. Ils ont bloqué pour la seconde journée consécutive le dépôt du Vazzio, près d’Ajaccio, mercredi 12 février dans la matinée. Ils sont soutenus par leurs employeurs.
Les chauffeurs-livreurs de carburants en colère. Pour la seconde journée consécutive, une vingtaine d’entre eux ont bloqué le dépôt pétrolier du Vazzio, près d’Ajaccio, mercredi 12 février dans la matinée. Les cuves contiennent les réserves en carburant pour tout le département de Corse-du-Sud.
Ils dénoncent la gestion des stocks et des approvisionnements. Des stocks qu’ils considèrent trop bas qui les obligent de plus en plus souvent à aller se charger au dépôt de Bastia. « Avant ça pouvait se produire deux à trois fois dans l’année. Aujourd’hui c’est toutes les semaines. Nous notre métier, c'est chauffeur, ça ne nous dérange pas de travailler à Bastia. Ce qui nous dérange, c’est de monter charger à Bastia. On a un outil de travail à Ajaccio, où on devrait charger… On demande à travailler dans des conditions normales et en sécurité », estime Lionel Maulini, chauffeur-livreur pour l’entreprise Torre.
Des allers-retours pour 45 camions
Ainsi, la semaine dernière, 45 camions, d’une capacité de 41.000 mètres cubes, auraient fait des allers-retours entre les deux départements. Second problème selon les protestataires : le temps passé durant le transport pèse sur les livraisons et sur les marges. « Au lieu de faire plusieurs clients on en fait qu’un seul dans la journée. Comment on répercute le prix de notre journée, de notre chauffeur, avec un seul client ? », s’interroge Paul Canazzi, entreprise Paoletti, transporteur pétrolier.Depuis des mois, chefs d'entreprises et chauffeurs-livreurs tentent de se faire entendre, auprès de Rubis Energie et Total, les deux actionnaires des dépôts pétroliers de la Corse. La direction locale ne maîtrise pas les changements en cours, elle avance des difficultés rencontrées, suite au conflit des retraites, sur le port de Fos-sur-mer. « Les stocks sont bas. Mais est-ce que c’est lié au changement du mode d’approvisionnement ou au contingentement… Je ne sais pas », indique James Chenevier, directeur DPLC.
Des rencontres entre tous les acteurs de la filière ont finalement été acceptées par les actionnaires. De quoi lever momentanément le blocage d'Ajaccio. Les réponses au problème prendront sans doute plus de temps.