Le Rojava, Kurdistan occidental, situé dans le Nord-Ouest de la Syrie est actuellement sous le feu de l'armée Turque. Une délégation kurde a été reçue par le groupe Femu a Corsica, vendredi 29 novembre, à l’assemblée de Corse. Le but : sensibiliser les élus à leur cause.
Une délégation kurde a été reçue par le groupe Femu a Corsica à l’assemblée de Corse, vendredi 29 novembre, à Ajaccio. La veille, le président de l’institution, Jean-Guy Talamoni, avait fait de même.
Des rencontres avec un objectif bien précis. « Pour nous, le soutien moral est beaucoup plus important que toute autre forme de soutien. Notre présence aujourd’hui est de pouvoir retrouver notre place auprès du peuple corse et des instances corses », indique Agit Polat, porte-parole du conseil démocratique kurde en France.
Depuis le 9 octobre 2019, le président turc Erdogan lance une offensive contre le Nord-Est syrien. Dans sa ligne de mire, les forces kurdes ayant combattu Daech qu'il considère comme terroristes.
Afin d'alerter sur le sort de ces populations l'association Corsica - Rojava décide de mettre en relation représentants kurdes et élus insulaires.
« La lutte du peuple kurde nous touche »
Les nationalistes estiment qu'il en va de leur rôle d'apporter un soutien. « La lutte du peuple corse s’inscrit dans des solidarités internationales historiquement. La lutte du peuple kurde pour son indépendance et le respect de son autonomie actuelle nous touchent. Mais au-delà du seul fait nationaliste corse, en tant que citoyen, qu’européen, il est normal que nous écoutions ceux qui ont une parole légitime à donner pour les Kurdes, comme on le ferait pour n’importe quel autre peuple », estime Romain Colonna, conseiller territorial Femu a Corsica.
Si le soutien reste purement symbolique, pour le conseil démocratique kurde en France, la mission reste la même : faire le tour du pays et continuer à sensibiliser. Il devrait se rendre prochainement en Alsace et en Bretagne.