Le 22 mars, une quinzaine d'élus de la chambre de commerce et d'industrie de Corse-du-Sud ont donné leur démission. Des divergences de point de vue sur la gestion de la CCI en seraient à l'origine. Une équipe de non-démissionnaires a été reçue le 24 mars en préfecture.
Jeudi 23 mars, le hall d'entrée de la chambre de commerce et de l’industrie (CCI) de Corse-du-Sud était vide. La veille, plus d'une quinzaine d'élus consulaires, dont le président Jean-André Miniconi, ont apporté leurs lettres de démission devant le bureau du préfet.
"Nous ne sommes là pour servir les intérêts de personne" auraient dit plusieurs élus pour motiver leur décision de quitter la chambre de commerce.
De nouvelles élections ne seraient pas nécessaires, puisque le seuil de 21 démissionnaires n'est pas atteint. En effet, vingt-trois autres élus, dont le vice-président de la chambre Paul Marcaggi, continuent de siéger.
Les non-démissionnaires avaient demandé audience à la préfecture. Samedi 24 mars, ce groupe, mené par Paul Marcaggi, a été reçu par le préfet de Corse-du-Sud. Celui-ci avoue ne toujours pas comprendre le départ de ses collègues.
Une histoire mouvementée
Depuis plusieurs années, la gestion de la chambre de commerce ne ressemble plus à un long fleuve tranquille. On se rappelle par exemple de l’affaire de la société maritime de sécurité en 2007, puis de l’assassinat de son président Jacques Nacer, survenu en novembre 2012.Nathalie Carlotti lui succède en janvier 2013, mais elle démissionne deux ans plus tard alors qu'une mise sous tutelle de la chambre de commerce venait d'être envisagée.
En mars 2015, Jean André Miniconi, un proche de Jean-Christophe Angelini, est élu à la CCI. Réélu en novembre 2016, il aurait donc présenté sa démission le 23 mars.
►Un entretien avec Jean André Miniconi, président démissionnaire de la CCI de Haute-Corse, sera diffusé à 19 heures ce vendredi 24 avril sur France 3 Corse ViaStella.
