Le procureur de la République d'Ajaccio Eric Bouillard a indiqué en conférence de presse dimanche soir que les deux hommes gardés à vue dans le cadre de l'enquête sur l'agression des deux pompiers la nuit de Noël "fait encore l'objet d'investigations".
"Il s'agit de jeunes hommes issus du quartier qui sont connus pour des actes de délinquance. Ces personnes avaient pris la fuite le 25 décembre", a indiqué dimanche soir le procureur de la République d'Ajaccio, soulignant : "Pas des actes de délinquance d'une très grande gravité".
"Leur implication dans l'agression des pompiers fait encore l'objet d'investigations", a-t-il précisé. Ces deux hommes "devraient normalement être déférés demain ou après-demain (...) et répondront à tout le moins des faits de dégradations", a indiqué dimanche soir Eric Bouillard.
Le premier homme a été interpellé ce dimanche en début d'après-midi tandis que le second s'est présenté de lui-même aux forces de l'ordre. Les deux personnes ont été placées en garde à vue dimanche dans le cadre de l'enquête concernant l'agression des sapeurs pompiers dans le quartier des Jardins de l'Empereur qui a eu lieu la nuit de Noël.
Deux enquêtes ont été ouvertes à l'issue des incidents qui se sont déroulés ces derniers jours dans le quartier des Jardins de l'Empereur, a détaillé le procureur.
La première vise des faits du 24 décembre : d'abord dans l'après-midi des "dégradations par incendie et intrusion dans une enceinte scolaire avec des dégradations qui ont entraîné une première intervention de la police" a expliqué le procureur, puis dans une second temps les violences de la nuit au cours desquelles les trois fonctionnaires ont été blessés.
La seconde enquête cible les représailles qui s'en sont suivies : au cours des manifestations qui se sont déroulées vendredi et samedi, avec notamment en marge de la première la dégradation d'une salle de prière musulmane. Des faits qui "ont consisté pour une partie de la population à s'en prendre à une autre partie de la population au motif qu'une justice privée devait éventuellement s'installer", a tonné le procureur.