Ce mercredi à Ajaccio, des agents de la police nationale et des CRS ont procédé au premier contrôle suite à la mise en place du couvre-feu à 20 heures. Les personnes se déplaçant entre 20 heures et 6 heures du matin doivent ainsi justifier d'un motif légitime et possèder une attestation en règle.
C'est désormais officiel : ce mercredi soir devant l'hôtel Mercure à Ajaccio, des agents de la police nationale et des CRS ont procédé au premier contrôle des attestations de déplacements suite à l'entrée en vigueur d'un couvre-feu à partir de 20 heures sur tout le territoire national.
Un important dispositif policier avait été mis en place pour l'occasion : "l'objectif, c'est de montrer que l'on change de régime, et d'être suffisamment visible et disuassif pour que le message passe : le couvre-feu est une nouvelle mesure, stricte, et qu'il va falloir respecter", explique François Chazot, directeur de cabinet du Préfet de Corse-du-Sud.
Malgré la fin du confinement, l'instauration d'un couvre-feu entre 20 heures et 6 heures du matin faisait ainsi partie des annonces gouvernementales de jeudi dernier. Visant à enrayer la progression du coronavirus, celui-ci pourrait durer au moins jusqu'au 7 janvier.
"Le gouvernement a essayé d'allèger le confinement de manière régulée, et de mettre en place un couvre-feu strict", abonde François Chazot.
Les forces de l'ordre ont contrôlé les attestations des automobilistes, ces-derniers devant disposer d'une attestation en règle et d'un motif légitime pour se déplacer entre 20 heures et 6 heures du matin.
Interrogé sur une possible mobilisation d'effectifs supplémentaires à l'approche des fêtes, François Chazot a déclaré que le dispositif resterait le même. Il a cependant rappelé la présence permanente dans les deux départements insulaires d'agents des Compagnies Républicaines de Sécurité, ajoutant : "ce sont eux que nous allons mobiliser en fonction des besoins, pour complèter le dispositif de contrôle du couvre-feu."
Si le couvre-feu ne devrait pas s'appliquer le 24 décembre, il le sera le 31 décembre : "les fêtes de fin d'années, constituent des moments particulièrement à risque. (...) Nous ne pouvons pas baisser la garde et rester cohérent", avait ainsi déclaré le premier ministre Jean Castex lors de la conférence de presse de jeudi dernier.