Ce mercredi 20 novembre, trois personnes liées à l'ultradroite ont été interpellées autour de Lyon, et des dizaines d'armes à feu ont été saisies, selon une source policière. Les trois hommes ont été présentés à un juge ce vendredi 22 novembre. Ils ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès du parquet de Villefranche-sur-Saône.
Ce vendredi 22 novembre, les trois hommes arrêtés mercredi ont été présentés à un juge dans le cadre d'une information judiciaire pour détention d'armes. Ils ont été mis en examen. Deux d'entre eux sont poursuivis pour "détention illégale d'armes" de catégorie A. Le troisième individu a été mis en examen pour la possession d'armes de catégorie B et C. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Les trois hommes sont sans antécédents judiciaires.
Arsenal
Les trois individus ont été arrêtés en milieu de semaine à leur domicile, à Thizy, au nord de Lyon, mais aussi à Vienne, en Isère et dans la Loire. Trois arrestations dans le cadre d'une enquête de la police judiciaire du Rhône, a précisé la procureure Laetitia Francart. Des perquisitions sur les lieux, ainsi que chez la mère d'un des trois hommes, à Villeurbanne, ont permis de saisir de nombreuses armes à feu, a-t-elle mentionné.
Selon une source policière, cet arsenal représente des dizaines d'armes de catégorie A - qui regroupe des armes de grande capacité et des armes de guerre. Toutes sont interdites sauf autorisation particulière. Des armes de catégorie B, qui nécessitent une autorisation, ont aussi été découvertes lors de ces perquisitions. Les armes de catégorie C nécessitent une déclaration.
Ultra droite
Les trois hommes interpellés se trouvent un père de 59 ans et son fils de 29 ans, membre de la section rhodanienne d'Égalité et Réconciliation, selon la procureure. Cette association a été fondée en 2007 par l'essayiste d'extrême droite Alain Soral, qui a été condamné à plusieurs reprises pour provocation à la haine.
Lyon est l'une des places fortes de la mouvance de l'extrême droite radicale et compte entre 300 et 400 militants, selon les autorités locales. Plusieurs groupuscules locaux ont été dissous ces dernières années par le gouvernement, dont le groupe identitaire Les Remparts en juin dernier.