Core in Fronte a tenu une conférence de presse, samedi 23 septembre, devant la Collectivité de Corse. Alors que le ministre de l'Intérieur a appelé à un consensus sur le projet d'autonomie avant la venue d'Emmanuel Macron, pour le parti de Paul-Félix Benedetti, la copie a été rendue le 6 juillet dernier à l'Assemblée de Corse.
Ils étaient une trentaine à s'être réunis pour une conférence de presse en amont de la visite présidentielle, ce samedi 23 septembre.
Le lieu n'a pas été choisi par hasard. Le groupe Core in Fronte s'est installé devant les grilles de la collectivité de Corse et non de la préfecture, symbole du peuple insulaire, selon eux.
Une conférence qui intervient 10 jours après la venue sur l'île de Gérald Darmanin, qui avait alors demandé aux élus corses de se mettre d'accord sur la question de l'autonomie de l'île.
"On ne peut pas chercher l'unanimité dans un problème politique.”
Paul-Félix Benedetti
Rendre une copie unique, impossible pour Core in Fronte.
“Cette délibération qui a été faite en juillet est la seule proposition de la Corse, affirme Paul-Félix Benedetti. Le reste, ce sont des atermoiements et ce n'est pas la démocratie. On ne peut pas chercher l'unanimité dans un problème politique.”
Le président de la République devrait faire le déplacement à son tour. Arrivée prévue mercredi prochain pour participer aux cérémonies de la libération de l'île.
Discours politique
Mais au-delà de l'aspect historique, c'est bien sûr un discours politique qu'attendent les membres de Core in Fronte, comme l'explique leur leader.
" Nous demandons à avoir un titre spécifique dans la Constitution. C'est le président lui-même, lorsque je l'ai rencontré avec les autres membres de la délégation à Paris, qui nous a dit qu'il voulait pour la Corse quelque chose d'à part, ancré dans le système méditerranéen, pour qu'il n'y ait pas de problème de contagion par rapport aux autres revendications régionalistes françaises.”
À cinq jours de la visite présidentielle, Core in Fronte appelle les groupes PNC et Femu a Corsica à s'unir contre l'idée d'un consensus avec la droite.
Retrouvez le reportage d'Emmanuelle Rouillon et Marion Lompageu :