Visite de Gérald Darmanin en Corse : derniers échanges avant la possible venue d'Emmanuel Macron

Le ministre de l’Intérieur est en Corse ces 13 et 14 septembre. Gérald Darmanin qui a consacré sa première journée de visite à de nombreux échanges avec les élus insulaires.

Sur le chemin qu’emprunte le ministre de l’Intérieur, entre l’aéroport d’Ajaccio et la préfecture de Corse, le même mot affiché des dizaines et des dizaines de fois. En lettres noires sur fond orange ou jaune fluo : « Autunumia ».

Ces 13 et 14 septembre, Gérald Darmanin est en visite en Corse. Un déplacement qui intervient deux mois après le vote de l’Assemblée de Corse sur l’autonomie.

Arrivé au palais Lantivy vers 16h30, les rendez-vous se sont enchaînés pour le ministre de l’Intérieur. Ainsi, il a d’abord rencontré Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse et considéré comme « interlocuteur privilégié » par le gouvernement, pour un entretien à huis clos d’une vingtaine de minutes dont aucune information n’a filtrée.

Réunion avec 150 élus de Corse

Gérald Darmanin s’est ensuite rendu au Palais des congrès où il a été accueilli par une vingtaine de syndicalistes FO et STC mobilisés contre la fermeture de la maternité de la clinique de l’Ospedale à Porto-Vecchio. Une discussion à l’issue de laquelle Gérald Darmanin a promis que le ministre de la Santé entrerait en contact avec les protestataires demain, jeudi.

Ainsi, les problèmes de la santé, de l’eau ou encore de l’urbanisme doivent-ils être traités à droit constant ou faire l’objet d’une plus grande autonomie et donc d’une réforme de la Constitution ? Ces questions ont animé les débats de l’assemblée générale des maires de Corse organisée quelques minutes plus tard.

Il ne faut pas que les maires du rural et de l'intérieur soient les oubliés de ce processus

Antoine Versini, maire de Cristinacce

Dans la salle, près de 150 élus ont fait le déplacement. Si les maires étaient les principaux acteurs de cette réunion, plusieurs présidents d’intercommunalités et conseillers municipaux ont composé l’assistance. Les attentes et les points de vue sont divers.

« Nous espérons arriver enfin à quelque chose pour la Corse. Par rapport au rural et par rapport à l’intérieur, on attend quelque chose de ce processus. Il ne faut pas qu’on soit les oubliés et c’est bien que les maires soient consultés aujourd’hui », estime Antoine Versini, maire de Cristinacce. « Ce qui me gêne, dans la relation que l’on fait croire démocratique, d’échanges qui pourraient se construire, on a l’impression qu’il est présent, mais on s’aperçoit malheureusement que les maires sont bien souvent peu écoutés de la collectivité de Corse et de l’État. Et il faut des événements exceptionnels pour légitimer un processus, ce qui est dommageable pour la démocratie », continue Jean-Baptiste Luccioni, maire de Pietrosella.

Les échanges avec les maires se poursuivront demain, avant la possible venue du président de la République fin septembre. Pour l’heure, aucune déclaration n’a été faite à la presse par le ministre de l’Intérieur.

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