2 200 lycéens de Corse ont passé l'épreuve de philosophie du baccalauréat, mardi 18 juin. Une épreuve toujours particulière pour les candidats même si elle a perdu de son importance dans le calcul des coefficients.
Avec Platon au menu et son "art politique véritable", Serine Herzi, 17 ans, a puisé les thèmes qu'elle dit maîtriser le mieux.
"La liberté et la justice, ce sont des notions du quotidien, qu'on vit actuellement, et qui vont nous poursuivre jusqu'à la fin de nos jours, explique la lycéenne. La justice avec l'égalité, et notre morale aussi en même temps, qui correspond avec la liberté et notre libre arbitre aussi. J'en ai aussi parlé dans ma copie."
Autre choix, La nature est-elle hostile à l'homme ? La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ? Et mieux encore pour Vanina Fernandez, 18 ans : l'État nous doit-il quelque chose ?
"Mon raisonnement s'est basé sur le fait que oui, l'État nous devait quelque chose, répond la jeune fille. Et j'ai parlé surtout du devoir moral, donc l'obligation morale qu'a l'État, mais aussi de la liberté. Parce que l'État doit nous garantir la liberté, mais la liberté doit venir aussi de nous-mêmes."
Coefficients
Le plaisir de réfléchir, c’est la particularité de cette épreuve et ce mardi matin, sur le parvis du lycée, on a senti cet enthousiasme. Mais un enthousiasme calculé quand même. La philosophie pèse un coefficient de 4 ou de 8 sur un total de 100 pour un bac technologique ou général.
"C'est quand même une épreuve importante, mais je préfère réviser mes spécialités que la philosophie par rapport au coefficient", confie Marc Antoine Pacci, 17 ans.
"On a trois jours de suite d'épreuves et semaine prochaine, on a le grand oral, ça fait beaucoup de charge de travail pour nous. J'espère qu'on fera de notre mieux", livre de son côté Maël Gabard, 18 ans.
Il y a du pain sur la planche. Plus de 2 200 lycéens poursuivent leurs épreuves la semaine prochaine et jusqu'au début juillet pour le grand oral.