Le 12 juillet dernier, les inquiétudes étaient vives sur Parcoursup. 85 000 candidats, sur un total de 848 917 à l'échelle nationale, n'avaient pas d'offre d'affectation, soit près de 8000 de plus qu'en 2023 à la même époque. Le 12 septembre prochain Parcoursup entre dans sa phase finale.
À l'approche de la fin de la phase complémentaire de Parcoursup qui aura lieu dans une dizaine de jours, certains étudiants ne sont toujours pas affectés. Critiqué depuis sa mise en place en 2018 pour son manque de transparence et sa lenteur, le système laisse parfois sur le bord de la route des bacheliers anxieux.
Une satisfaction en progression, mais des inquiétudes qui persistent
Pour le SNES-FSU, qui représente les enseignants, la plateforme présenterait toutefois toujours des "dysfonctionnements" qui rendent difficiles le suivi pédagogique des élèves, devenu dépendant "des outils numériques". "L'institution a poussé au développement d'outils numériques tous azimuts, se préoccupant fort peu de sécurité malgré les alertes nombreuses", juge le syndicat, faisant référence au décalage de la date de clôture de la plateforme après un piratage au mois d'avril.
Pour autant, en 2023, selon le ministère de l'Éducation, 73% des lycéens se déclaraient satisfaits des délais et 76% des réponses reçues de la part des formations. Deux chiffres en hausse depuis l'année précédente.
"On a donné plus de réponses, plus rapidement"
Pourtant, une majorité de candidat semble avoir trouvé chaussure à son pied, une dizaine de jours avant la fin de la phase complémentaire. Pour Florence Aujumier, conseillère du recteur et déléguée de la région académique pour l'information et l'orientation dans l'académie Orléans-Tours, l'opération est réussie.
Malgré une augmentation du nombre total de candidats, et donc de vœux, et des résultats du Bac plus tardifs qu'en 2023, "au 12 juillet neuf candidats sur 10 avaient reçu au moins une proposition", explique la conseillère du rectorat. "On est donc parvenus à donner plus de réponses, plus rapidement."
Deux mois après le début de cette phase complémentaire, entre le 12 juillet et le 12 septembre, le rectorat n'est pas encore en mesure de transmettre des chiffres exacts sur les affectations des bacheliers. Toutefois, complète Florence Aujumier, il reste toujours "un peu plus de places vacantes qu'en 2023", notamment sur des filières sélectives comme les prépas BCPST, MPSI et en faculté LAS (licence accès santé). "Ce sont des formations très prisées, sélectives, mais pour lesquelles les candidats se sont peut-être désistés au profit d'autres filières."
300 bacheliers en ballotage en Centre-Val de Loire
Au 3 septembre, environ 300 bacheliers avaient sollicité, faute d'affectation, la Commission d'accès à l'enseignement supérieur (CAES), sur un total de plus de 22 000 dans l'académie. Un chiffre en recul depuis 2023. Le rôle de cette commission est d'essayer de trouver, de manière personnalisée, une voie dans laquelle l'étudiant puisse s'épanouir sans trop piétiner ses vœux.
Par exemple, Florence Aujumier cite un élève de terminale qui souhaitait faire une licence économie et gestion à l'université, mais n'avait pas obtenu de réponse car il ne souhaitait pas déménager. Il s'est vu proposer un parcours en mathématiques et économies, qui lui permettra de se raccrocher, plus tard à ses souhaits initiaux. "On essaie de rester proche du projet de départ, soit en gardant le souhait de formation, mais en proposant une mobilité ; soit en restant proche géographiquement, mais en adaptant la formation."
Reste, pour celles et ceux qui n'obtiennent pas gain de cause d'ici au 12 septembre, la possibilité d'entrer dans une formation et de repasser par la moulinette Parcoursup en 2025.