Le collectif Massimu Susini dénonce l'incapacité de l'État et de la collectivité de Corse à lutter contre la mafia

Le Collectif Massimu Susini a organisé une réunion, samedi 1er février, à Ajaccio. Après avoir rencontré la préfète, et les élus de l'assemblée de Corse, ses membres dressent un constat : ni l'État ni la collectivité ne semblent vouloir se mobiliser contre les dérives mafieuses.

Un sentiment d’échec. C’est l’état d’esprit du collectif Massimu Susini. Samedi 1er février, la structure a rencontré une cinquantaine de ses sympathisants, à Ajaccio, pour dresser un bilan de leurs différentes rencontres. 

Le collectif Massimu Susini souligne une incapacité de l’État à faire face aux dérives mafieuses. Jean-Toussaint Plassenzotti, membre de l’association, se souvient d’un entretien avec la préfète de Corse. Josiane Chevalier y a récusé le terme de mafia, mais a vanté l’action de l’État. « Elle nous a parlé des paillotes et des matelas de plage. Elle a dit qu’elle ne restait pas sans rien faire. Et en même temps, elle nous a cité des situations où elle était impuissante », explique-t-il. 
 

 

« Une action en justice et rien d’autre »


Même constat pour la collectivité de Corse (CdC). L’institution est présentée comme défaillante dans ces compétences par le collectif. « Il y a eu en 2017 l’annonce que la CdC allait se pourvoir en justice en cas de violations des prescriptions du Padduc. En deux ans ça a donné une action en justice pour sauver une petite zone humide de 600 mètres carrés à Misincu et rien d’autre », dénonce Jérôme Mondoloni, membre du collectif Massimu Susini. 

 

Une délégation du collectif a été reçue à l'assemblée le 8 janvier. Au-delà de la lutte contre la spéculation foncière, une grande rigueur est demandée pour l'attribution des marchés publics. Chaque année, la CdC investit plus de 300 millions d'euros. De quoi aiguiser les appétits. 

Les participants veulent renforcer l'arsenal législatif avec la création du délit d'association maffieuse et un statut de repenti plus efficace. 


 
Collectifs anti-mafia
L'assassinat de Maxime Susini, en septembre 2019 à Cargèse, a été l'élément déclencheur d'une libération de la parole citoyenne contre la grande criminalité et les dérives mafieuses en Corse. 
Deux collectifs anti-mafia se sont constitués suite à l'assassinat du restaurateur : le collectif Massimu Susini et le collectif A Maffia no, A vita ie. 
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