Un homme interpellé le 4 janvier à Ajaccio en possession de produits stupéfiants devait passer en comparution immédiate ce mardi devant le tribunal correctionnel. À la demande de son avocat, l'audience a été renvoyée au 17 février prochain. Jusqu'à cette date, le prévenu reste maintenu en détention provisoire.
Interpellé mercredi dernier à Ajaccio en possession de produits stupéfiants, Alain Doux a été présenté ce mardi 10 janvier en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel.
Poursuivi pour transport, détention et emploi de manière illicite de stupéfiants, il encourt jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
Comme il en a le droit, le prévenu a demandé un renvoi afin de bénéficier d'un délai pour préparer sa défense.
Son avocat commis d'office, Maître Antoine Vinier-Orsetti, a formulé des observations concernant cet "homme de 30 ans, propriétaire de son logement, qui paie son prêt immobilier, travaille dans une salle de sport" de la région ajaccienne et qui "n'a pas le profil".
"100.000 euros de valeur"
Pour rappel, Alain Doux a été placé en détention provisoire à l'issue de sa garde à vue qui s'est déroulée le 7 janvier. Trois jours plus tôt, le 4 janvier, il avait été interpellé alors qu'il circulait à moto, chemin de Candia, à Ajaccio.
Selon le communiqué de Nicolas Septe, procureur de la République, il "cherchait à éviter la vue de la police" au moment de son arrestation où les forces de l'ordre ont découvert 24 olives de cocaïne, soit un total de 565 grammes.
Lors de la perquisition du domicile de cet homme - inconnu de la justice jusque-là -, les policiers ont également mis la main sur plus de 6 kilos de résine de cannabis, et presque 20.000 euros en liquide
"La valeur totale estimée de produits stupéfiants à la revente s'approche des 100.000 euros", indiquait Nicolas Septe dans son communiqué.
Alain Doux n'est cependant pas poursuivi pour les "faits d'offre et de cession de produits stupéfiants", comme n'a pas manqué de le souligner son avocat au moment de demander le renvoi. Cette question pourrait d'ailleurs peut-être être évoquée lors de la future audience.
Audience le 17 février
Ce mardi, au tribunal, le procureur de la République a sollicité le maintien en détention provisoire du prévenu "pour éviter le risque de réitération des faits et afin qu'il soit protégé d'une éventuelle dette en matière de trafic de stupéfiants".
"Je ne vois pas cet homme, avec son profil, se livrer dans l'intervalle à des faits de trafic de stupéfiants", a répondu Me Vinier-Orsetti, ajoutant que "la maison d'arrêt n'avait aucune vocation sécuritaire".
Finalement, si le tribunal a accédé à la demande de renvoi déposée par le prévenu, il a en revanche prolongé son maintien en détention provisoire jusqu'à l'audience. Celle-ci aura lieu le 17 février prochain à 8h30, au palais de justice d'Ajaccio.