Ce vendredi 11 octobre, des membres du collectif des familles des victimes du crash de la Caravelle Ajaccio-Nice ont été reçus par Patrick Strzoda à l’Élysée. Le rendez-vous fait suite à la demande de levée du secret-défense dans ce dossier par Emmanuel Macron en septembre dernier.
Une première, 51 ans après les faits. Ce vendredi 11 octobre, des membres du collectif des victimes du crash de la Caravelle Ajaccio-Nice et leurs avocats ont été reçus par le directeur de cabinet du président de la République Patrick Strzoda.
Une réunion technique après la demande de levée du secret-défense dans ce dossier par Emmanuel Macron en septembre dernier. « 51 ans que nous attendions pour être admis à l’Élysées pour parler de cette affaire. Mais je pense que ça va être encore un peu long. On tiendra le coup, jusqu’au bout. Les familles attendent cette vérité, que nous connaissons. Le deuil n’est pas fait, donc il faut continuer jusqu’au bout », estime Mathieu Paoli, porte-parole du collectif des victimes. À la sortie de l’entretien, le porte-parole du collectif a indiqué que Patrick Strzoda a eu une écoute attentive et a fait preuve de beaucoup d’empathie.
Commission consultative du secret de la Défense nationale
Les familles des victimes soutiennent que la Caravelle Ajaccio-Nice a été détruite par un tir de missile accidentel lors de manœuvres militaires au large d’Antibes. Une thèse soutenue par le juge d’instruction Alain Chemama. En mars 2018, il a estimé qu’il fallait prendre cette piste « très au sérieux ».
La levée du secret-défense permettrait au juge d’instruction d’accéder à des documents jusqu’là confidentiels et de confirmer, ou d’infirmer, cette thèse. Les avocats, maîtres Nesa et Sollacaro, ont indiqué, à la sortie de l'Élysée, que le directeur de cabinet du chef de l’État a annoncé la saisine de la commission consultative du secret de la Défense nationale. Cette dernière devra donner son avis. Elle peut proposer la levée totale ou partielle du secret-défense ou encore la refuser. Un avis qui sera ensuite transmis au gouvernement. C’est lui qui aura le dernier mot.
L’accident du vol AF 1611 du 11 septembre 1968 entre Nice et Ajaccio a fait 95 morts.