Le sommet du groupe "Euromed", regroupant sept pays méditerranéens membres de l'Union européenne, pourrait se tenir les 10 et 11 septembre prochains à Ajaccio. Pour Core in Fronte, l'événement est une occasion de rappeler que la Corse n'a toujours pas obtenu "le droit à la souveraineté".
La tenue du sommet du MED7, groupe informel de l’Union européenne regroupant sept pays méditerranéens membres de l'Union Européenne, à Ajaccio les 10 et 11 septembre prochains se concrétise.
Et pour Core in Fronte, cette réunion est l'occasion de rappeler que contrairement à Chypre et Malte, membres du MED7 et indépendantes depuis respectivement 1960 et 1964, la Corse "est la seule grande île de Méditérrannée à n'avoir aucun statut politique lui conférant de réels pouvoirs de gestion dans les domaines non-régaliens".
@EmmanuelMacron veut organiser le sommet du #Med7, à Aiacciu, alors que la #France nie les droits politiques et historiques du peuple corse.
— Core in Fronte (@coreinfronte) September 2, 2020
La #Corse a droit à la souveraineté.@ConteGiussepe @sanchezcastejon @antoniocostapm @kmitsotakis @RobertAbela_MT @AnastasiadesCY pic.twitter.com/KKvcjuEBOd
"Le peuple corse est toujours en lutte pour sa liberté"
"La France, pays le plus centralisé et le plus centralisateur, continue de nier les droits politiques du peuple corse", argue le parti nationaliste.Pour ce dernier, ce sommet doit inciter "l'ensemble du Mouvement National à se manifester, afin de rappeler, aux délégations étrangères et à la presse internationale, que le peuple corse est toujours en lutte pour sa liberté."
Dans un communiqué daté du 2 septembre, Core in Fronte estime ainsi qu'en dépit des propos avancés par Emmanuel Macron en février 2018, la Corse "n'est pas la pointe avancée de la politique méditerranéenne de la France". "Elle n'est pas non plus un "porte avion" de l'OTAN, à travers la base de Sulinzara".
La Corse, poursuit le parti, "ne peut rester sur le bord du chemin de la souveraineté alors que les Corses ont, depuis 2015, fait le choix d'un destin collectif qui s'inscrit dans ce sens."
Core in Fronte entend à ce titre présenter, le 18 septembre prochain à Bastia, "des propositions politiques sur l'avenir institutionnel de la Corse, au cours d'une conférence-débat". Avec pour objectif premier l'obtention d'un "Titre, comme en Kanaky, qui ouvre la voie à l'autodétermination et l'indépendance".