Quasiment condamné à la relégation en Ligue 2 depuis sa défaite face Auxerre le week-end dernier, l’ACA se déplace ce dimanche à Strasbourg. Malgré tout, certains joueurs ajacciens s'accrochent toujours à un infime espoir de maintien.
Depuis son revers à domicile contre Auxerre (0-3) le week-end dernier, l’ACA a quasiment les deux pieds en Ligue 2.
"Vu ce qu’on a été capable de faire, on peut se dire qu’aujourd’hui, on y est", avait lâché Olivier Pantaloni à l’issue d’une rencontre capitale dans la course au maintien.
Avant de se déplacer ce dimanche à Strasbourg (15h), chez un autre concurrent qui lutte pour sa survie parmi l’élite, la teneur du discours de l’entraîneur acéiste est quasi similaire.
"Cela n’a pas été foncièrement différent de ce que j’ai dit après la conférence de presse (de dimanche dernier, ndlr), a-t-il expliqué ce samedi face aux médias. C’est-à-dire que je considérais que le club était déjà en Ligue 2, même si d’aucuns pensent qu’il y a 24 points à prendre. Mais quand on n’arrive pas à faire un match où on joue sa vie face à Auxerre, il est difficile de se dire après qu’on peut aller chercher des points face à des adversaires qui nous restent à jouer."
Outre Strasbourg et Brest, l'ACA affrontera notamment Paris, Lens et Marseille d'ici la fin de la saison.
Après 30 journées de championnat, les Ross'è bianchi sont avant-derniers du classement (21 points), avec sept longueurs de retard sur Brest, le premier non relégable.
Dans cette course au maintien, que l’ACA est en train de perdre, le Racing Club de Strasbourg figure lui dans le groupe de tête. Les hommes de Frédéric Antonetti ne sont qu’à un point de la sortie de la zone rouge. Leur motivation ne fait aucun doute dans un Stade de la Meinau qui jouera - à coup sûr - son rôle de douzième homme.
C’est dire, là encore, le match compliqué qui attend les Corses qui restent sur cinq défaites de rang. Cet après-midi, ils devront notamment se passer de Belaïli et Alphonse (soins) ainsi que Vidal et Youssouf (suspendus).
"Moi, j’y crois"
Malgré le contexte, il reste encore des joueurs ajacciens qui veulent lutter jusqu'au bout. Riad Nouri est l’un d’eux. Cette semaine, le milieu offensif a tenté de remotiver ses partenaires.
"Mercredi, on a fait une petite réunion, a confié Olivier Pantaloni. Il n’y a pas eu beaucoup d’interventions des joueurs mais Riad a pris la parole. Il a dit que lui y croyait encore."
"J’y crois, sinon je ne ferais pas ce métier, a martelé Nouri ce samedi en conférence de presse, quelques minutes avant le passage de son coach. Quand il reste 24 points à prendre, peu importe qui on joue. Il faut toujours y croire, sinon on arrête le championnat maintenant. Tant que c’est possible mathématiquement, il faut y croire. Moi, j’y crois."
"Je suis prêt à l’entendre, a répondu l’entraîneur ajaccien. Il n’y a aucun problème. Si la majorité des joueurs est dans cet état d’esprit, c’est très bien. Si on arrive à battre Strasbourg, je leur tirerai un grand coup de chapeau. Si on arrive à battre Brest, je les féliciterai. On sera encore dans le coup. Maintenant, ça, ce sont des paroles. Je m’attendais à des actes sur le terrain face à Auxerre, je ne les ai pas vus."
Et Olivier Pantaloni d’ajouter : "ce n’est pas du pessimisme de ma part. J’estime que par rapport à ce que j’ai vu ces derniers mois, j’ai de gros doutes, voire peu d’espoir, que cela puisse en être autrement par rapport à la relégation."
"Si c’est fini mathématiquement, je ferai mon job jusqu’au bout."
Riad Nouri
Y croire, ne plus y croire... Reste à connaître l’issue du match de ce dimanche pour savoir si les Ajacciens auront eu le sursaut d’orgueil synonyme d’infime espoir de maintien.
S’il n’a pas lieu, Riad Nouri prévient : "Si c’est fini mathématiquement, je ferai mon job jusqu’au bout. Sans jamais baisser les bras."