Des sifflets et une défaite pour la première de Bruno Baltazar sur le banc du Stade Malherbe

Une entrée en matière difficile pour le nouvel entraîneur de l'équipe caennaise, qui s'est incliné face à Clermont (0-1). Un premier résultat décevant couplé à la colère d'une partie des supporters malherbistes, qui n'ont pas encore accepté le limogeage de leur idole, Nicolas Seube.

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Des sifflets, des banderoles et un premier résultat décevant. Vendredi 3 janvier, Bruno Baltazar a passé une soirée compliquée en s'inclinant un but à zéro contre Clermont, un adversaire direct au maintien en Ligue 2. Arrivé sur le banc le 31 décembre, le coach portugais inconnu du grand public, n'a pas su convaincre les supporters dès le premier soir.

En avant-match, l'homme de 47 ans n'avait pas caché au micro de beIN Sports son rêve d'entraîner en France un jour. Un rêve devenu réalité mais sûrement pas dans les conditions qu'il avait imaginé. Dès l'annonce de son nom, on a entendu quelques sifflets dans le stade, en signe de protestation après le limogeage de l'icône du club, Nicolas Seube.

Au cours de la rencontre, les contestations ont continué avec la sortie de plusieurs banderoles par le Malherbe Normandy Kop (MNK) : « Ici, seuls le travail et la fidélité font des légendes » ou encore « Avant de vouloir rayonner à l’international, respectez les figures locales », en référence aux ambitions annoncées par la nouvelle direction.

Une victoire aurait pu apaiser les débats et lui donner un peu plus de temps pour être accepté par les fidèles de Seube, mais le scénario du match en a été tout autre.

La peur de perdre

Les Caennais ont eu deux occasions en première mi-temps, dont une juste avant la pause avec un contre de 80 mètres de Brahim Brahimi. Après sa course en solitaire, le milieu de terrain a perdu son duel face au gardien de Clermont.

Au retour des vestiaires, les Normands se sont montrés concentrés mais "avaient plus peur de perdre que l'envie de gagner", selon leur nouvel entraîneur en conférence de presse. Cette peur s'est finalement concrétisée par un but à la 89e minute, sur une action anodine où les Clermontois se sont emparés du ballon permettant à Yadaly Diaby de marquer l'unique but de la partie.

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En conférence de presse, l'entraîneur portugais Bruno Baltazar a exprimé sa frustration après la défaite contre Clermont (0-1), le 3 janvier 2025 au Stade Michel d'Ornano. ©France 3 Normandie

Une première performance bien loin des objectifs annoncés lors de son arrivée.

"Pas le temps de pleurer"

Sur les réseaux sociaux, les commentaires ont évidemment fusé. En succédant à Nicolas Seube, Bruno Baltazar "s'attendait à une réaction des supporters en tribunes" et la juge "normale". Si la nouvelle recrue n'a pas brillé dès sa première entrée, elle reste convaincue qu'elle peut inverser cette tendance négative qui torpille le club.

Bien sûr que je voudrais entrer dans un projet avec une stabilité différente mais ce n’est pas le cas. En tant que coach, je n’ai pas le temps de pleurer. Il en va de ma responsabilité de changer la situation, de gagner des matchs, de changer l’ambiance, de redonner de quoi rendre fier les supporters parce qu'ils sont au cœur du club.

Bruno Baltazar, entraîneur du SM Caen

France 3 Normandie

Pour cela, le Portugais entend "redonner confiance aux joueurs et leur donner les clés pour performer". Celles-ci devront s'avérer rapidement payantes, car le SM Caen est actuellement 16e de Ligue 2 (15 points), autrement dit barragiste, avec cinq points de moins que le dernier maintenu, qui n'est autre que Clermont (20 points).

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