"Bruno Baltazar, c'est qui lui ?" Rigoureux, ambitieux, réaliste et utopiste, le nouvel entraîneur du SM Caen se dévoile

Au surlendemain de sa nomination en tant qu'entraîneur du SM Caen, Bruno Baltazar s'est exprimé pour la première fois devant la presse ce mardi 31 décembre 2024. À ses côtés, le président Ziad Hammoud a justifié le limogeage de Nicolas Seube et la nomination du coach portugais.

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Devant une salle de presse garnie comme rarement depuis la relégation en Ligue 2, Ziad Hammoud, président du SM Caen, est venu justifier sa décision de limoger Nicolas Seube, et celle de nommer le Portugais Bruno Baltazar à sa place. 

Le limogeage de Seube pris "dans l'intérêt du club"

Le dirigeant a commencé par exprimer "toute son amitié à Nicolas et le remercier pour tout ce qu'il a fait. Ce qui s'est passé n'enlève rien à tout ce qu'il a fait, et il restera une figure emblématique et une légende du club". Pour justifier cette décision "très compliquée, difficile à prendre", Ziad Hammoud a avancé la carte du bilan comptable.

Les résultats se sont pas ceux attendus, on a laissé du temps. On aurait pu prendre cette décision plus tôt. Si l'on voulait laisser une chance de réinverser la tendance, il fallait le faire maintenant plutôt qu'en pleine saison de matchs retour.

Ziad Hammoud, président du SM Caen

Le président sait que son choix est "difficile à assumer", et qu'une partie du public lui en veut d'avoir limogé celui qui était considéré comme la légende du club. "La colère de certains supporters peut être entendue mais c'est malheureusement une décision que l'on a pris pour l'intérêt du club". Interrogé sur une possible animosité des tribunes, il a tenu à désamorcer la situation.

"Je ne parlerai pas d'hostilité, il y aura une période de transition qui ne sera pas facile. Il ne faut pas avoir la crainte de perte d'identité du club". Quant à la polémique sur le communiqué très concis annonçant la rupture avec Seube, Hammoud assure que la sobriété et la concision utilisées étaient choisies d'un commun accord avec le principal intéressé.

Baltazar, choisi pour ses valeurs parmi 5 prétendants

Le président désigné par le clan Mbappé a ensuite expliqué les conditions du choix de Bruno Baltazar. "On a mis en place un cahier des charges : style de jeu, tactique, entraînements, comment on donne plaisir aux malherbistes, les valeurs transmises". À partir de là, les dirigeants malherbistes ont établi une liste de cinq entraîneurs : "trois Français et deux francophones".

Pour différentes raisons, le Portugais s'est "retrouvé en tête, et le fait qu'il soit francophone était indispensable à nos yeux". Ziad Hammoud a vanté les mérites d'un homme "humble, discret, très travailleur, passionné de foot avec des tripes bien présentes. Des valeurs non négociables pour nous".

VIDEO. Revivez le premier entraînement animé par Bruno Baltazar, nouveau coach du SM Caen

 Après avoir rendu hommage à son prédécesseur, à "sa trajectoire et son poids dans le club", Bruno Baltazar a ironisé sur son pedigree : "Je sais que je ne suis pas un grand nom, personne ne me connaît, les gens disent : 'C'est qui ce mec ? Bruno Baltazar, le Portugais, c'est qui lui ?' J'adore cette méfiance, ça me donne plus de force, plus de motivation".

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Première déclaration de Bruno Baltazar, nouvel entraîneur du SM Caen, lors de sa conférence de présentation, mardi 31 décembre 2024. Boris Letondeur, Laurent Marvyle, Maëlenn Nicolas ©France Télévisions

Un entraîneur avec un fort ego

Il a ensuite exprimé son bonheur d'avoir enfin sa chance dans un club des pays du Top 5 européen. "Je considère que je suis dans un club de Ligue 1, mais au vu du classement, il est pour l'instant en National". Dans un français presque parfait, le technicien lusitanien s'est surtout montré sûr de lui, confiant en ses capacités. "Je ne m'attendais pas à ce que le SM Caen m'appelle maintenant, mais je pense que je le mérite. La motivation, la connaissance, l'expérience : je l'ai, je sais que je vais réussir". Il entend proposer un football attractif, offensif avec un objectif clair : emmener ce club le plus haut possible.

Caen est une grande équipe en Ligue 2, et je veux que l'on joue comme une grande équipe. Vous pouvez m'appeler rêveur, stupide, naïf, mais je veux amener ce club en Europe.

Bruno Baltazar, nouvel entraîneur du SM Caen

Pour parvenir à ses objectifs, Baltazar entend imposer ses choix à un effectif qui devra filer droit. "Ma conversation avec les joueurs a été très franche, il y a des choses pas négociables : le professionnalisme et le respect. C'est très facile de travailler avec moi, je montre une ligne, ceux qui veulent me suivre, on y va. Les autres..."

Il s'attend aussi à la méfiance d'une frange des supporters. "Je comprends le sentiment que les supporters ont maintenant, je l'adore parce que cela veut dire qu'ils ont une passion brutale pour ce club". Le coach portugais rappelle qu'il a déjà travaillé dans des contextes tendus avec des supporters bouillants et passionnés en Bulgarie, à Chypre ou en Pologne. "Mon travail, notre responsabilité, est de changer cette ambiance négative. On a besoin d'être tous ensemble".

Au moins trois recrues espérées lors du mercato

Sa meilleure garantie, comme pour tout entraîneur, sera de gagner des matchs. À ce titre, la réception de Clermont, ce vendredi 3 janvier, fait office de premier test. "Bien sûr que l'on doit avoir une réaction tout de suite, on a besoin de points, on a besoin de monter au tableau, mais on ne devra pas être en panique si on perd, ni euphorique si on gagne. C'est une demi-saison, pas un sprint", relativise celui qui se sait attendu au tournant.

Pour sa première sur le banc malherbiste, il entend "changer des choses mais pas faire de révolution". Compte tenu de l'effectif restreint (Traoré et M'Vila sont toujours en phase de reprise), il n'aura de toute façon pas le choix du roi. Comme Seube l'espérait avant lui, le mercato devrait permettre quelques réajustements.

Un défenseur central est espéré rapidement. Deux ailiers aussi, mais le mercato hivernal dure un mois, et ne commence que demain. Quant au directeur sportif, possiblement Reda Hammache, qui devait être annoncé avant Noël, il ne sera finalement pas nommé avant la semaine prochaine. Malherbe attend ses étrennes.

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