Ce vendredi 27 septembre, un homme a été placé en détention provisoire dans le cadre d'une enquête sur un trafic de stupéfiants. Selon le parquet, il s'adonnait à de la livraison de drogue à domicile dans la région ajaccienne.
Un "Uber-coke" démantelé dans la cité impériale.
L'information a été révélée par le procureur de la République d'Ajaccio Nicolas Septe, ce samedi 28 septembre, dans un communiqué transmis à la presse.
En début de semaine, un homme de 28 ans a été interpellé par la police et placé en garde à vue, dans le cadre d'une enquête sur un trafic de stupéfiants d'un genre bien particulier.
"Très mobile, l’individu livrait à la mode Uber ses clients à raison de 4 à 5 livraisons par jour en héroïne et cocaïne", relate le procureur. Au cours des mois de juillet et d’août, les policiers matérialisent ainsi "différentes ventes opérées par le suspect à l’aide d’un scooter répondant ainsi aux commandes qui lui étaient faites".
Cette enquête a été menée "la suite de l’exploitation d’un renseignement selon lequel un trafic de stupéfiants s’opérait sur le site de l’ancien hôpital d’Ajaccio", précise le parquet. Des surveillances et filatures "d’un individu connu pour s’adonner à de la revente de produits stupéfiants sur le bassin ajaccien" avaient alors été diligentées.
140 000 euros sur un an
Selon les enquêteurs, le montant de ce trafic est évalué à "140 000 euros sur une durée d’un an". Lors de la perquisition menée dans le cadre de l'enquête, de l’héroïne et de la cocaïne ont été retrouvées "pour une valeur estimée à plus de 5 000 euros". Les trois véhicules du trafiquant ont également été saisis.
En garde à vue, le jeune homme a reconnu les faits, indique le parquet.
Ce vendredi, il a été présenté devant le juge des libertés et de la détention et placé en détention provisoire, en attendant son jugement au mois d’octobre.
"Cette interpellation met en lumière les nouvelles formes d’écoulement des produits stupéfiants dites Uber shit ou Uber coke et qui correspondent à des livraisons à domicile en produits stupéfiants loin des points de deal que nous connaissions auparavant, analyse le procureur Nicolas Septe. L’enquête de police judiciaire qui a été diligentée sur cet individu connu de la justice démontre que la police judiciaire est également capable d’appréhender ce nouveau phénomène et d’y mettre un terme."
Et de rappeler que "les consommateurs qui passent ainsi commande au moyen des réseaux sociaux sont passibles de sanctions pénales et que le recours à ces réseaux n’est en rien une immunité pénale, les consommateurs identifiés seront aussi poursuivis".