Un nouvel accident de voiture mortel s'est produit sur la route départementale D619, le vendredi 27 décembre. La météo (brouillard), la vitesse excessive, et la conduite sous l'empire de l'alcool et de la drogue, semblent en être la cause. L'accident survient au lendemain d'un autre accident mortel, sur la même route, et causé par un conducteur qui n'avait pas le permis.
Cet article a été mis à jour dimanche, après que notre rédaction a pris connaissance qu'une partie des faits qui lui avaient été indiqués dans un premier temps étaient erronée; et lundi après communication officielle par la préfecture.
Un nouveau drame routier s'est produit sur la route départementale D619. Après l'accident mortel du jeudi 26 décembre 2024 survenu à Savières (Aube), celui-ci a eu lieu le lendemain à Mesnil-Saint-Père (Aube).
Il était à peu près 23h00 lors de l'accident du vendredi 27 décembre. Selon les informations relayées par le quotidien régional L'Est-Éclair, un conducteur a percuté, en choc frontal avec son véhicule, une automobiliste arrivant en sens inverse.
Il aurait tenté de doubler un autre véhicule alors qu'il y avait du brouillard. L'autre personne impliquée dans l'accident conduisait la voiture arrivant en face.
France 3 Champagne-Ardenne a contacté le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de l'Aube. Les pompiers, après de nouvelles vérifications de leur côté, ont pu lui confirmer la mort d'une personne de 33 ans, et que l'autre personne avait 57 ans. Ils ne lui ont pas confirmé les faits précédemment cités, renvoyant vers les autorités (injoignables).
Initialement, la presse régionale rapportait que la personne de 33 ans avait eu une conduite délictueuse, et que la victime avait 57 ans. Ce serait en fait l'inverse, si l'on en croit Le Petit Aubois, qui indique que "les informations officielles reçues ont été erronées. Nous nous excusons auprès des familles des victimes."
Un délit passible d'emprisonnement
Conduit à l'hôpital, le conducteur impliqué a été examiné. Il a pu en ressortir (voir route de l'accident sur la carte ci-dessous).
Dès sa sortie de l'hôpital, il a été placé en garde à vue pour homicide involontaire, un délit passible de trois ans d'emprisonnement. Si l'homicide est commis lors d'un accident de voiture, et/ou s'il est accompagné d'une violation des règles de sécurité routière, la peine de prison peut être alourdie.
Le conducteur arrêté, en outre, aurait consommé de l'alcool et de la drogue, selon les premiers éléments dont L'Est-Éclair a eu connaissance. Il aurait également roulé trop vite.
Sollicitée par France 3 Champagne-Ardenne pour obtenir des précisions le samedi 28 décembre puis le dimanche 29 décembre, la préfecture n'a pas répondu.
Déjà connu des services de police
C'est dans la matinée du lundi 30 décembre que les informations ont officiellement été communiquées par les autorités. "Il ressort de l’enquête de flagrance menée par la brigade de gendarmerie de Lusigny-sur-Barse, que l’un des conducteurs, 57 ans, a entrepris un dépassement sur la voie opposée de sa circulation malgré le brouillard et que son véhicule a heurté violemment le véhicule qui arrivait en face. Dans ce véhicule, un homme de 33 ans décédait des suites de ses blessures."
"Le conducteur mis en cause, blessé légèrement, a été transporté à l’hôpital, puis placé en garde à vue samedi en début d’après-midi. Lors de sa garde à vue, il a précisé avoir consommé de l’alcool et du cannabis."
"Le 12 décembre dernier, le conducteur mis en cause avait été arrêté pour de la conduite sous l’empire d’un état alcoolique. Un arrêté d’interdiction de conduire un véhicule sans être équipé d’un éthylotest anti-démarrage [EAD; ndlr] lui avait été notifié par la préfecture."
"Ce dernier a été déféré à l’issue de sa garde à vue ce dimanche devant le parquet qui lui a notifié sa comparution à délai différé à l’audience correctionnelle du 21 février 2025 à 13h30 pour homicide involontaire aggravé par au moins deux circonstances et conduite d’un véhicule non équipé d’un EAD en violation d’un arrêté préfectoral, les résultats des analyses n’étant pas encore connus."
L'individu n'a pu quitter sa garde à vue libre. Il a été placé en détention provisoire, dans l'attente de son procès.