A Nice, un homme a agressé trois militaires avec un couteau devant un centre communautaire juif, ce mardi après-midi. Récemment refoulé de Turquie, l’agresseur avait auparavant attiré l’attention de la police de l’air et des frontières à l’aéroport d’Ajaccio.
Cet homme de 30 ans a été contrôlé le 28 janvier dernier par les agents de la police de l’air et des frontières à l’aéroport d’Ajaccio. Connu de la justice pour des actes de violence, il était en partance pour Istanbul. Il s’appelle Moussa Coulibaly mais n’aurait a priori aucun lien avec Amédy Coulibaly.
L’homme n’avait qu’un aller simple pour la Turquie ce qui a étonné les policiers qui ont alerté la DGSI, la direction générale de la sécurité intérieure. Celle-ci a ensuite signalé l’individu aux autorités turques.
Refoulé à son arrivée en Turquie il a dû rebrousser chemin vers la France où il a été "entendu à son retour", selon une source proche de l’enquête. Son entretien administratif n'a toutefois "pas permis de recueillir d'informations suffisantes pour judiciariser son dossier", a-t-elle ajouté.
Trois militaires agressés
Ce mardi après-midi, l’homme a agressé, avec un couteau, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif à Nice. Il a été immédiatement interpellé.
Il avait été condamné à six reprises à des peines d'amende et de prison avec sursis pour des faits de droit commun : refus d'obtempérer, vol, outrage et rebellion, usage de stupéfiants, dégradation, selon une source proche de l'enquête.
Deux des militaires ont été blessés sans que leur pronostic vital ne soit engagé. Ils assuraient la sécurité dans le cadre du plan Vigipirate devant un immeuble abritant le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association israélite lorsqu'ils ont été agressés vers 14H00.
Le président François Hollande a condamné un "acte criminel" et promis que "toute la lumière sera faite".