Tout n'est pas perdu pour les gaziers, qui accumulent les déboires financiers et judiciaires. Le tribunal de commerce d'Ajaccio a opté hier pour le redressement plutôt que la liquidation, laissant au club la possibilité de continuer à exercer ses activités. Mais les prochains mois s'annoncent compliqués.
Les fêtes de fin d'année s'annoncent amères pour le GFCA. Le club pointe pourtant à la deuxième place du classement, mais c'est dans les tribunaux que se joue son avenir. Et on ne parle pas d'un simple maintien en National 3, ou d'une montée au rang supérieur.
C'est de la survie du club né en 1960 de la Football Club Ajaccien et du Gazélec Corse Club qu'il s'agit.
Administrateur judiciaire
Après la décision du tribunal de commerce d'Ajaccio, hier, l'espoir, même ténu, demeure. L'instance, qui a examiné la situation financière de la SAS du Gaz (dont dépendent l'équipe de N3 et la vingtaine de salariés du club) a choisi le redressement judiciaire plutôt que la liquidation, qui aurait scellé son avenir.
La suite de la procédure, c'est la nomination d'un administrateur judiciaire, qui va examiner à la loupe les comptes et effectuer un diagnostic. Une période qui peut être longue de plusieurs mois, et se solder par l'amorce d'un redressement, mais également par la cession partielle ou totale de l'entreprise, ou la liquidation judiciaire.
La bonne nouvelle, c'est que la décision rendue par le tribunal de commerce d'Ajaccio ne remet pas en péril, pour l'heure les activités du club et de ses 380 licenciés, qui continueront de participer à leur championnat, sous le regard scrutateur du mandataire.
Depuis 3 mois, et le blocage des comptes, les salaires ne sont plus versés aux employés.
Mises en examen
Le tribunal de commerce n'est pas la seule menace qui pèse sur le GFCA. Une seconde enquête, instruite par la Jirs de Marselle est également en cours. Elle a entraîné la mise en examen fin novembre de quatre personnes par un juge d'instruction, dont le président du club, Johann Carta, qui a été placé en détention provisoire.
Ce dernier a été mis en examen pour "extorsion en bande organisée, escroquerie en bande organisée, blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs". Les trois autres pour "complicité d'escroquerie en bande organisée" et "association de malfaiteurs". Ils ont été laissés libres et placés sous contrôle judiciaire.