Enquête financière sur le GFCA : quatre personnes mises en examen par un juge de la Jirs

Dans le cadre d'une enquête financière visant le GFCA football, quatre personnes ont été mises en examen par un juge d'instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille. Parmi elles, le président du club ajaccien a été placé en détention provisoire. Les trois autres hommes poursuivis, employés d'une banque, ont quant à eux été laissés libres, sous contrôle judiciaire.

Les auditions concernant une enquête financière visant le GFCA football se sont terminées tard dans la nuit du lundi 28 novembre.

À l'issue de celles-ci, le président du club ajaccien, Johann Carta, a été mis en examen par un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.

Connu de la justice, l'homme de 48 ans est suspecté "d'extorsion en bande organisée, escroquerie en bande organisée, blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs". Il a été placé en détention provisoire.

Contacté ce mardi matin, son avocat, Lionel Ferlaud, n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant sur le sujet.

Lundi soir, trois employés d'une banque ajaccienne ont également été mis en examen pour "complicité d'escroquerie en bande organisée" et "association de malfaiteurs". Ils ont été laissés libres et placés sous contrôle judiciaire.

Selon nos informations, ces trois hommes seraient tous inconnus des services de police.

Certains de leurs avocats pointent un "traitement inapproprié et une violence procédurale pour exercer des pressions sur d'honnêtes gens".

"Les éléments du dossier n'auraient dû mener, dans le pire des cas, qu'à un placement sous le statut de témoin assisté, estime l'un des conseils d'un employé de la banque. Le principe des rafles Jirsiennes reste donc toujours très apprécié semble-t-il."

9 interpellations dans ce dossier

Ces interrogatoires pilotés par un juge marseillais s'inscrivent dans le cadre d'une enquête menée par la police judiciaire de Corse et visant la gestion financière du GFCA football.

Dans ce dossier, neuf personnes avaient été interpellées mardi 22 novembre à Ajaccio, Paris et sur la Côte d'Azur. Elles avaient toutes été placées en garde à vue dans la cité impériale. Après avoir été entendues par les enquêteurs, cinq d'entre elles avaient été laissées libres sans qu'aucune charge ne soit retenue à leur encontre.

Les quatre autres, désormais mises en examen, avaient été placées en rétention aux maisons d'arrêt de Borgo et Ajaccio avant leur transfert à Marseille en vue de leur présentation au juge chargé de l'affaire.

Deux enquêtes financières

Ce dossier financier instruit par la Jirs de Marseille intervient quelques mois après une autre procédure judiciaire visant le GFCA.

Rétrogradé administrativement en National 3 à l'été 2021, le Gazélec est en effet sous le coup d'une première enquête financière couvrant la période du 1er janvier 2018 au 30 juin 2021. 

En octobre 2021, cinq dirigeants (actuels et anciens) avaient été placés en garde à vue dans le cadre de cette première enquête préliminaire concernant la section football du club. Tous étaient ressortis libres. Une saisie conservatoire des comptes bancaires du club avait été ordonnée par la Jirs de Marseille. Dans la foulée, certains actionnaires du Gazélec avaient décidé de démissionner. 

Toujours dans cette même première procédure, en février dernier, trois dirigeants (anciens et actuels) du GFCA avaient été placés en garde à vue et transférés à Marseille.

À l'issue de leurs auditions devant un magistrat de la section du parquet Jirs spécialisée en délinquance économique et financière, les trois hommes s'étaient vus notifier leur convocation devant le tribunal correctionnel.

Ils seront jugés en février prochain pour abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux et travail dissimulé.

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