Quatre des neuf personnes placées en garde à vue mardi dernier dans le cadre d'une enquête financière sur le GFCA seront présentées à un juge d'instruction marseillais la semaine prochaine. Avant leur transfert sur le continent, elles ont été placées en rétention aux maisons d'arrêt d'Ajaccio et de Borgo. Les autres personnes entendues dans ce dossier ont été relâchées sans qu'aucune charge ne soit retenue à leur encontre.
Quatre personnes seront présentées en début de semaine prochaine à un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.
Cette opération est diligentée dans le cadre d'une enquête menée par la police judiciaire de Corse et visant les finances du GFCA Football.
Il s'agit, selon nos informations, d'un dirigeant du club et de trois employés d'une banque.
Les quatre hommes ont été placés en rétention aux maisons d'arrêt d'Ajaccio et de Borgo, en l'attente de leur transfert à Marseille.
Mardi 22 novembre, neuf personnes - parmi lesquelles d'anciens et actuels dirigeants du Gazélec - avaient été arrêtées en Corse, à Paris et sur la Côte d'Azur.
Les cinq autres personnes auditionnées par la PJ ont été laissées libres sans qu'aucune charge ne soit retenue à leur encontre à ce stade des investigations.
Deux enquêtes financières
Rétrogradé administrativement en National 3 à l'été 2021, le club rouge et bleu a connu depuis des déboires extra-sportifs.
Le GFCA est en effet sous le coup d'une première enquête financière couvrant la période du 1er janvier 2018 au 30 juin 2021.
En octobre 2021, cinq dirigeants (actuels et anciens) avaient été placés en garde à vue dans le cadre de cette première enquête préliminaire concernant la section football du club. Tous étaient ressortis libres. Une saisie conservatoire des comptes bancaires du club avait été ordonnée par la Jirs de Marseille. Dans la foulée, certains actionnaires du Gazélec avaient décidé de démissionner.
Toujours dans cette même première procédure, en février dernier, trois dirigeants (anciens et actuels) du GFCA avaient été placés en garde à vue et transférés à Marseille.
À l'issue de leurs auditions devant un magistrat de la section du parquet Jirs spécialisée en délinquance économique et financière, les trois hommes s'étaient vus notifier leur convocation devant le tribunal correctionnel.
Ils seront jugés en février prochain pour abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux et travail dissimulé.