Le GFCA Football est passé, ce lundi 19 décembre, devant le tribunal de commerce d’Ajaccio. Le club, en difficulté financière suite au blocage de ses comptes, pourrait faire l’objet d’une procédure de sauvegarde, de redressement ou encore d'une liquidation judiciaire.
Nouvelle étape dans les déboires extra-sportifs que connait le GFCA Football : le passage devant le tribunal de commerce d'Ajaccio. L’audience, qui s'est déroulée à huis-clos, a débuté vers 11 heures, ce lundi 19 décembre. Trois représentants du club et un commissaire aux comptes étaient présents. Les débats du jour ont surtout concerné la SAS GFCA dont dépendent l’équipe de National 3 et la vingtaine de salariés du club. Ces derniers ne sont plus payés depuis le mois d'octobre.
Suite au blocage de ses comptes, le Gazélec se trouve dans une situation critique. Il pourrait faire l’objet d’une procédure de sauvegarde, de liquidation judiciaire ou de redressement de la part du tribunal de commerce. Pour les représentants du club, cette dernière option est privilégiée. "Cela permettrait, avec un encadrement par un mandataire, la continuité des activités du club", estime Stéphane Leonzi, représentant des éducateurs de la section "jeunes" du GFCA.
"Ce que nous souhaitons, c'est que les 380 licenciés, qui représentent l'ensemble de nos jeunes, puissent continuer leur activité sportive et que les éducateurs puissent évoluer dans des conditions normales au sein de l'association, indique Stéphane Leonzi, représentant des éducateurs de la section "jeunes" du GFCA. Tous les parents des licenciés, tous les amis du GFCA, tous les socios, toutes les aides qui nous parviennent, nous permettent de continuer normalement l’activité pour les jeunes".
Le président mis en examen et incarcéré
Pour rappel, le blocage des comptes fait suite à une enquête financière visant le GFCA et instruite par la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs).
Fin novembre, dans le cadre de cette procédure, quatre personnes ont été mises en examen par un juge d'instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs). Parmi elles, le président du club ajaccien, Johann Carta, a été placé en détention provisoire. Il n'était pas présent ce lundi matin au tribunal de commerce. Les trois autres hommes poursuivis, tous employés d'une banque ajaccienne, ont quant à eux été laissés libres, sous contrôle judiciaire.
Du côté des représentants du club rencontrés ce matin, l'heure est à la mobilisation. Ils saluent "la réactivité de tous" dans ce dossier et disent vouloir avant tout "sauver le club et ses jeunes licenciés".
Reste à connaitre désormais la décision du tribunal de commerce d'Ajaccio. Elle devrait être rendue d'ici demain.
