Mobilisation anti pass sanitaire à Ajaccio : la parole aux manifestants

À Ajaccio, ils se mobilisent depuis huit semaines pour s'opposer au pass sanitaire et à la vaccination contre le Covid19. Certains manifestants expliquent les raisons de leur engagement.

Ne rien lâcher. Samedi 4 septembre, environ 350 personnes se sont une nouvelle fois rassemblées à Ajaccio, et une centaine à Bastia, pour dénoncer la mise en place du pass sanitaire et une obligation vaccinale déguisée.

En tête du cortège de la cité impériale, un petit groupe de professionnels de santé rassemblés derrière une banderole : "Collectif soignants menacés". Ils ne sont pas vaccinés et risquent, à partir du 15 septembre, d'être suspendus et ne pas recevoir de salaires s'ils ne justifient pas d'une première injection.

Dans la foule, se croisent aussi des familles et des manifestants de la première heure qui s'opposent à la vaccination des plus jeunes. Depuis le 15 juin dernier, les adolescents de 12 à 17 ans ont accès aux centres de vaccination, des campagnes sont aussi organisées dans les collèges et les lycées. Sur les pancartes, le message est clair : "Ne touchez pas aux enfants !"

Pour ce 8e samedi de mobilisation, France 3 Corse ViaStella est allé à la rencontre de ces manifestants.

  •  Florence, aide-soignante

"Je manifeste depuis le début. Là, je suis encore plus motivée à cause de l'obligation vaccinale pour les soignants. Dans mon service, l'annonce d'Emmanuel Macron a été radicale, tout le monde s'est fait vacciner. On n'est plus que trois à ne pas l'être. Je pense qu'à partir du 15 septembre, je vais utiliser mon droit de retrait, et puis si ça continue, peut-être que je me mettrais en maladie après. J'ai peur de me faire vacciner, il n'y a pas assez de recul et on n'a aucune garantie… Il y a aussi des effets indésirables qui peuvent aller jusqu'au décès. J'ai un enfant de quatre ans et demi, comment il va faire s'il n'a plus sa mère ?"

  •  Patricia, mère de deux enfants

"Je manifeste depuis le 14 juillet pour la liberté. Le pass sanitaire ne sert à rien et Macron a divisé la société en deux : les vaccinés et les non-vaccinés. J'ai deux enfants de 13 et 14 ans qui à partir du mois d'octobre arrêteront leurs activités. Elles sont tristes, comme beaucoup d'autres enfants. Pour moi, ce pass sanitaire est le pass de la honte. Donc, à partir d'octobre, même si c'est payant, mes filles feront des tests PCR. Je préfère payer plutôt qu'on leur injecte le vaccin et que dans quatre ans, on me dira votre fille est cuite. Pour moi, nous injecter un vaccin qui n'a pas fait encore ses preuves c'est nous transformer en rats de laboratoire."

  • Susie, mère de deux enfants

"Je suis venue manifester parce que j'estime que nos enfants, c'est l'avenir et qu'il faut penser à eux. Je pense que pour les personnes âgées le vaccin est utile, mais je ne pense pas que ce soit la solution pour les enfants. Donc, aujourd'hui, je me bats pour mes enfants, pour qu'ils soient bien, pour qu'ils puissent avoir un avenir radieux et pour qu'ils ne servent pas de cobayes sur des vaccins qui ne sont pas encore, d'après moi, tout à fait au point. Mes enfants sont en pleine santé, ils l'ont toujours été et je ne vois pas pourquoi je les vaccinerais à l'heure actuelle. Ils ne feront plus d'activités extrascolaires parce qu'avec ces histoires de pass sanitaire, je ne me vois pas aller mettre un coton-tige dans le nez de mon fils pour voir s'il a le Covid ou non. Donc, cette année, ils ne feront pas de sport en club, ils iront faire du vélo et ils marcheront. J'espère que l'on va pouvoir atteindre l'immunité collective rapidement pour qu'il n'y ait pas d'ouverture de la vaccination pour les 2-12 ans."

  • Marie, membre du collectif "câlins gratuits"

"J'ai commencé à me mobiliser dès le mois d'avril. Au début comme la plupart des gens, je vivais dans la terreur du Covid. Je désinfectais tout, je faisais attention à tout et puis un de mes proches est décédé du cancer. À ce moment-là, la jauge pour les enterrements était limitée à quatre personnes. Il a fallu faire un choix dans notre propre famille pour se mettre d'accord sur qui allait assister aux obsèques. Là, je me suis dit que c'était trop … Cette personne n'était même pas morte du Covid. J'ai commencé à m'engager dans la mobilisation. On est en guerre, comme l'a si bien dit Macron. Mais pas en guerre sanitaire, en guerre géopolitique. Le pass sanitaire ne sert à rien, les vaccinés sont eux aussi contagieux, comme les non-vaccinés. Je considère que l'on n'a pas assez de recul sur les vaccins et puis certains chiffres sur les effets secondaires sont effrayants. Je fais partie du collectif "câlins gratuits", un groupe de citoyens libres. Il n'y a pas de chef, tout est bienveillant. Je m'y retrouve bien. Pour la mobilisation d'aujourd'hui, on a créé des QR Code que l'on va coller un peu partout pour montrer l'absurdité du pass sanitaire. Ils renvoient vers des sites d'information sur le Covid."

Samedi, environ 140.000 personnes ont manifesté parmi les 200 manifestations organisées partout en France contre le pass sanitaire. Un chiffre en légère baisse comparé aux week-ends précédents. 

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