La deuxième édition de la nuit de la lecture commence ce samedi un peu partout en France et notamment à Ajaccio. Les adultes y participeront, mais pour les plus jeunes rien n'est moins sûr.
Fin des cours au lycée Laetitia à Ajaccio. Les élèves sortent et parmi eux pas beaucoup de grands amoureux de la lecture. « Ca dépend des livres, si c’est des pièces de théâtre, j’aime bien les lire même pour moi », indique une lycéenne.
« Ca dépend lesquels. Il y en a qui sont un peu durs à lire, ce n’est pas des livres que je lirais en dehors, mais après étant donné qu’on est en L, on en lit certains par plaisir », continue une autre. « On lit plus par obligation, je pense. Moi personnellement, je n’aime pas lire pour le plaisir », complète une jeune fille.
Capter les ados
Les jeunes lisent donc de plus en plus par obligation et non par plaisir. Dans cette librairie du centre-ville d'Ajaccio, on confirme ce phénomène.
« Ce qui est plus difficile depuis quelques années, c’est de capter les ados, les grands ados. Par exemple, ils viennent au mieux prendre leur prescrit par les enseignants des établissements environnants. Et malheureusement depuis quelques années, on constate qu’ils ne s’arrêtent pas pour regarder ne fusse que nos bandeaux ou d’autres livres », souligne Josée, libraire.
La version numérique du livre, la liseuse, n'a pas su attirer les jeunes vers la lecture. Au contraire dans cet établissement la clientèle première des liseuses est la tranche d'âge des 35-50 ans.
« Les jeunes, on voit qu’ils vont vers du livre classique. Malgré le fait qu’on est une génération vraiment qui soit numérique, les lecteurs restent sur des formats papier, sur du poche », précise Arnaud Thery, responsable technique Fnac.
En 2016 en France selon le ministère de la Culture, les jeunes de 8 à 20 ans lisaient en moyenne six livres par an. Dont deux dans le cadre scolaire. Mais ils pourront tous se rattraper ce samedi lors de la deuxième édition de la nuit de la lecture.
La carte interactive du programme La nuit de la lecture 2018