Olivier Pantaloni : "Aucune soif de revanche"

Pour Olivier Pantaloni, l’entraîneur de l’AC Ajaccio qui aurait pu monter en Ligue 1 l’an dernier sans un arrêt prématuré du championnat, la fin de saison 2019-2020 est digérée, alors que se profile la première journée de Ligue 2, samedi face à Châteauroux.

Avant la reprise des championnats de football professionnel, France 3 Corse ViaStella vous propose quatre entretiens avec les acteurs du football insulaire. Quatrième épisode avec Olivier Pantaloni, entraîneur de l’AC Ajaccio

L’ACA a terminé troisième d’une saison 2019-2020 arrêtée en cours de saison, aux portes de la Ligue 1, et sans avoir pu défendre ses chances jusqu’au bout. Cette déception est-elle digérée ?
Tout a été oublié, on repart sur des nouvelles bases et on ne se triture pas l’esprit. On a rajeuni le groupe, on se focalise sur nos principes de jeu, et il n’y a aucune soif de revanche. Ce ne serait pas la meilleure des manières d’aborder le championnat.

Comment avez-vous retrouvé vos joueurs à la reprise après cette période de confinement ?
On avait repris contact avec eux avant le retour à l’entraînement. On discutait sur un groupe Whatsapp, et dès que le confinement a été levé, on s’est retrouvés pour discuter. On avait envisagé toutes les solutions, dont celle d’un arrêt complet des compétitions et d’un maintien du club en Ligue 2. On a eu des discussions pour ne pas arriver à la reprise avec des soucis de frustration. Physiquement, on a fait le choix d’y aller très progressivement, mais 8-9 semaines, c’est long pour les joueurs. Ce sont des compétiteurs, et même s’ils ont joué des matches de préparation, ça n’a rien à voir avec la compétition.

 

"On a besoin de former des jeunes pour les vendre et obtenir un maintien assez rapide"

Olivier Pantaloni, entraîneur de l'ACA



On sent une stabilité à l’ACA ces dernières années. Est-ce le moment de viser la montée en Ligue 1, que l’ACA n’a plus connue depuis 2014 ?
On a le sentiment que le club est mieux assis depuis deux saisons, on vit les choses plus sereinement et on sent que tout le monde tire dans le même sens. Le club est en restructuration, on y va progressivement : on a besoin de former des jeunes pour les vendre et obtenir un maintien assez rapide. La montée ? Si on arrive à l’accrocher, volontiers… Mais on est vraiment un petit club de Ligue 2, il faut faire avec les moyens qu’on a, ne rien s’interdire mais rester les pieds sur terre. On n’est pas un club bien assis et structuré pour dire en début de saison « on va monter ». Les dirigeants font le maximum pour que ça avance, et quand on sera stabilisé, on affichera des ambitions. On a fini deux fois troisièmes (2017-2018 ; 2019-2020), mais ce n’était pas prévu.


Vous avez perdu plusieurs cadres, dont votre capitaine Johan Cavalli, et effectué un recrutement ciblé.
On a essayé de faire en sorte d’avoir de la qualité, le recrutement aurait pu être plus important, mais ça aurait barré la route à des jeunes qu’on essaie de faire sortir. Dans l’idée, il y a des joueurs d’expérience qui encadrent des jeunes qui pourraient arriver à s’imposer. Johan (Cavalli, désormais en charge du recrutement à l’ACA après avoir pris sa retraite, ndlr) ne pouvait pas continuer éternellement. Avec Kévin Lejeune (retraite, désormais Team manager au FC Metz), on perd deux cadres extrêmement importants. On a choisi de ne pas prolonger d’un commun accord, mais ce sont des joueurs dont on regrette l’arrêt.

 

"On aurait aimé offrir à Johan une sortie un peu plus médiatique et à la hauteur de sa carrière et des services rendus à l’ACA"

Olivier Pantaloni, entraîneur de l'ACA



Ce n’est pas la fin rêvée pour Johan Cavalli…
On aurait aimé offrir à Johan une sortie un peu plus médiatique et à la hauteur de sa carrière et des services rendus à l’ACA. On trouvera un moment. Mais il est resté au club, et il continue d’avoir ce rôle de grand frère et de meneur.

Vous allez entamer votre 7e saison à l’ACA, ce qui ressemble à une forme d’épanouissement personnel. Vous confirmez ?
Je me sens bien, j’ai la confiance des dirigeants et un staff très performant. La stabilité ? Je pense que si je terminais tous les ans 17e, ils (les dirigeants) auraient peut-être envisagé de changer. On a eu quelques résultats qui me permettent d’être encore là. On me laisse beaucoup de liberté, beaucoup de responsabilité et ça me plaît.
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