Le contexte des règlements de compte au sein du banditisme corse est au coeur de la deuxième journée d'audience du procès de Guy Orsoni et de onze autres personnes accusées de deux assassinats et d'une tentative d'assassinat.
Deuxième jour d’audience et déjà une série d’incidences lorsqu’Eric Arella, l’ancien directeur de la police judiciaire en Corse entame sa déposition. Il y est question du fameux contexte corse. Son témoignage a provoqué la colère de la défense.
" Les éléments portés à notre connaissance " , explique le témoin dans un vocabulaire très policier démontrent que Guy Orsoni était le leader incontesté d’une bande criminelle impliquée dans un processus d’élimination physique du clan dirigé par les frères Castola, eux-même liés à l’équipe dite du " Petit Bar ".
Les jurés sont perdus, d’autant que le policer veut éclairer son propos par la projection de documents sur les écrans de la salle d’audience. Personne n’y voit rien, les avocats s’emportent, " un cours d’histoire donné par un professeur, voilà qui est insolite " , tonne l’un d’eux. Un autre dénonce une procédure détournée car les documents n’ont pas été transmis à la défense : brouhaha, échanges vifs avec le Président de la Cour d’assises, Patrick Vogt, qui suspend l’audience, qui reprend ensuite pour être à nouveau suspendue et " ce n’est que le début ", soupire un accusé.
Le point à la mi-journée avec Antoine Albertini et Philippe Villaret :