Comment mieux prevenir et lutter contre la radicalisation islamiste ? Un séminaire destiné aux services de l'Etat mais aussi aux élus s'est tenu hier soir à Ajaccio sur ce thème. L'enjeu est de s'informer d'abord pour mieux comprendre la situation.
Le séminaire aura duré 3h mardi soir à Ajaccio, pendant lesquelles les différents courants de l’islam ont été explicités par une spécialiste, invitée par Bernard Schmeltz, le préfet de Corse.
Seule une infime partie de la branche sunnite fait l’apologie de la violence, il s’agit du salafisme révolutionnaire. Mouvement ultra-conservateur qui, contrairement au salafisme quiétiste qui l'est tout autant, prône l'action armée.
Pas de menace enregistrée en Corse
Cette conférence, illustrée entre autres par des vidéos de propagande accessibles sur internet, visait à permettre de les identifier. La perte des repères et le désespoir font le jeu des recruteurs, expliquait la spécialiste qui, pour des raisons de sécurité, ne sera pas filmée et nommée.
"La réalité c’est qu’il y a quelques phénomènes de radicalisation qui ont pu être observés mais plutôt dans le sens d’un rigorisme religieux, explique Bernard Schmeltz, préfet de Corse, mais nous n’avons, à ce stade, et à ce jour, enregistré ici en Corse, aucun élément permettant de dire qu’il y a une menace, qu’il y a eu une menace".
Aucun élu n’a participé à la conférence malgré l’invitation faite par le préfet de Corse.