L'affaire fait du bruit sur les réseaux sociaux. Une équipe du Smur a été prise à partie dans la nuit du 24 décembre aux Cannes à Ajaccio. L'incident n'a fait aucun blessé. Dirigeants nationalistes, préfet et hôpital ont appelé à éviter toute "instrumentalisation".
L'incident a eu lieu le 24 décembre dans le quartier des Cannes à Ajaccio. Vers 21 heures, une équipe du Smur a été insultée par une poignée d'individus isolés, certains ont même jeté quelques pétards au-dessus du véhicule alors qu'il quittait les lieux. Des évènements qui rappellent ceux d'il y a un an aux jardins de l'Empereur mais qui ne sont en aucun cas comparables. En effet, aux Cannes, un riverain est rapidement intervenu et personne n'a été blessé. De plus, aucun autre incident n'a été relevé pendant la nuit.
Le Centre Hospitalier d'Ajaccio et les équipes du Smur ont communiqué ce 25 décembre en début d'après-midi pour affirmer qu'ils ne s'associeront "en aucune façon à toute exploitation intempestive de cet incident mineur".
"Aucune déambulation dans les quartiers d'Ajaccio ne sera tolérée"
Le préfet de Corse lui aussi communiqué. Bernard Schmeltz rappelle que "ces événements sont sans commune mesure avec ceux qui s'étaient déroulés il y a exactement un an - aucune personne n'a en effet été blessée". Le préfet de Corse dénonce "toute instrumentalisation qui pourrait en être faite" et conclut : "La sécurité des quartiers de la ville a été renforcée depuis un an dans le cadre d'un plan d'action volontariste. Dans ce contexte, aucune déambulation dans les quartiers d'Ajaccio ne sera tolérée ce jour".
A la collectivité territoriale, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni ont eux aussi réagit. dans un communiqué commun, le président du Conseil Exécutif de Corse et le président de l’Assemblée de Corse ont exprimé leur "solidarité avec le SMUR et à l'ensemble des membres du Centre Hospitalier d'Ajaccio". Ils saluent l'initiative du centre hospitalier de refuser "l'exploitation ou l'instrumentalisation" de l'incident et considèrent que cet appel "doit conduire à mettre un terme à cette affaire".La section corse de la Ligue des droits de l'homme condamne également "l'agression dont a été victime une équipe du Smur". La LDH juge que les personnes qui essayent d'organiser une manifestation exploitent "l'incident du quartier des Cannes dans le sens de la haine. La LDH dénonce ces manipulateurs qui n'ont qu'un objectif : déstabiliser la société corse à leur profit."