Le 24 décembre 2015, les incidents des Jardins de l'Empereur éclataient à la suite de l'agression d’un équipage de sapeurs-pompiers, appelé à intervenir dans ce quartier d’Ajaccio. Un an après, 11 personnes ont été mises en examen dans ce dossier. Retour sur les faits.
Dans la nuit du 24 décembre 2015, une équipe de sapeurs-pompiers, appelée pour intervenir sur une fausse alerte au feu, était tombée dans un guet-apens.
Leur camion avait été caillassé par plusieurs dizaines d'hommes cagoulés et armés de gourdins et de clubs de golf criant, selon les témoignages des sauveteurs, "Corses de merde, vous n'êtes pas chez vous!"
Pris à partie par plusieurs jeunes, deux pompiers et un policier avaient été blessés.
Le lendemain, jour de Noël, plusieurs centaines de personnes avaient dénoncé ces violences devant la préfecture d'Ajaccio. Des manifestants s'étaient ensuite rendus aux Jardins de l'Empereur et dans d'autres quartiers à forte population maghrébine, scandant pour certains "Les Arabes, dehors".
Des dégradations avaient été commises, sans faire de victime, notamment dans une petite salle de sport servant aussi de lieu de prière pour les musulmans.
Un an après, à vendre ou à louer, des dizaines d'appartements sont aujourd'hui vides. Une trentaine de famille a quitté le quartier, par peur de représailles.
Pour le saccage de la petite salle de prière, trois personnes sont mises en examen "pour dégradation d'un édifice affecté à un lieu de culte". L'association, propriétaire de la salle ne s'est pas portée partie civile.
Pour l'agression des sapeurs-pompiers, huit personnes sont mise en examen poursuivis "pour association de malfaiteur" et "violences sur policiers et sur pompiers avec préméditation".
Le procès de l’affaire des Jardins de l’Empereur doit se tenir en 2017.