Le 31 mars dernier, la cour d'assises de Corse-du-Sud déclarait non coupables les cinq hommes accusés du meurtre en bande organisée de Jean-Michel German. Le parquet général a fait appel de cette décision, et envisage de demander un dépaysement du procès.
« Le parquet se réserve la possibilité de déposer une demande de dépaysement pour le procès en appel de l’assassinat de Jean-Michel German » a indiqué ce matin le Procureur général de Bastia.
Le 31 mars dernier, Mickaël Sanna, Sébastien Caussin, Mickaël Carboni, Ange-Marie Gaffory et François Cay avaient été acquittés, les trois premiers pour assassinat, les deux derniers pour association de malfaiteurs.
Dépaysement ?
Le parquet avait requis entre 4 et 25 ans de prison pour les cinq hommes qui comparaissaient devant la cour d'assises d'Ajaccio. La peine la plus lourde avait été demandée à l'encontre de Mickaël Carboni. Sans surprise, le Procureur général à donc fait appel, vendredi 9 avril.
Et il pourrait vouloir éviter que le procès en appel se déroule à Bastia. Les avocats de la défense se disent surpris d'une possible demande de dépaysement. Pourtant, ce ne serait pas la première fois qu'un procès en appel se déroule loin des tribunaux corses.
La raison invoquée en général, selon l'expression consacrée, "assurer la sérénité des débats..."
Trois décharges de chevrotine
Le 7 septembre 2016, au petit matin, Jean-Michel German, un mécanicien de 35 ans, était tué de trois décharges de chevrotine à Alata, devant le logement de sa compagne.
Si les cinq hommes, âgés de 28 à 36 ans, n'ont pas été jugées coupables de son assassinat, quatre d'entre eux ont été en revanche condamnés pour des délits connexes. Mickaël Carboni, Mickaël Sanna et Ange-Marie Gaffory ont été condamnés à 4 ans de prison. Sébastien Caussin, à 3 ans.
Pour ces condamnations, leurs conseils ont décidé de faire appel.