Ce jeudi 18 mars s'ouvre le procès de l'assassinat de Jean-Michel German. Cinq hommes y comparaissent pour meurtre en bande organisée. La victime, connue pour des trafics de stupéfiants, a été tuée le 7 septembre 2016.
Encadré de policiers, blouson noir, jean bleu, cheveux courts, Mickaël Carboni est assis sur le banc des accusés. Il est considéré comme le chef de bande. À ses côtés Mickaël Sanna et Sébastien Caussin-Carbuccia.
Considérés comme une équipe montante du banditisme insulaire par l'accusation, ils sont cinq à comparaître, ce jeudi 18 mars, devant la cour d'assises de Corse-du-Sud, accusés de l'assassinat de Jean-Michel German.
Fort dispositif de police au procès de l’assassinat deJean-Michel German. Les débats sont ouverts @FTViaStella pic.twitter.com/OceeN3qddS
— MFrançoise Stefani (@MFStefani) March 18, 2021
À la barre, Mickaël Carboni dit être victime de la réputation de son père, Louis Carboni, un sexagénaire condamné 17 fois pour évasion, vol ou trafic de stupéfiants. "Sur ma personnalité, ce qui me pose problème, c'est l'étiquette que j'ai et je veux absolument la gommer. Je suis le fils de Louis Carboni, connu des services de police", déclare l'accusé.
« Sur ma personnalité, ce qu’il me pose le plus de problème c’est cette étiquette que j’ai. J’ai toujours été le fils de Louis Carboni »Mickael Carboni , au #procès de l’assassinat de Jean-Michel German. @FTViaStella pic.twitter.com/stMGH3QzZR
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"Arrachez les plaques, donne-moi l'essence"
En septembre 2016, un riverain avait appelé la gendarmerie après avoir entendu des coups de feu. Jean-Michel German, au passé de toxicomane, venait d'être abattu de trois décharges de chevrotine en sortant de chez sa compagne.
Quelques minutes après le meurtre. Un véhicule, une Citroën C4, est retrouvé incendié. Des armes se trouvent sur le siège arrière. La voiture était déjà suivie par les policiers dans le cadre d'une tentative d'assassinat perpétrée trois semaines plus tôt.
À l'intérieur, les enquêteurs avaient installé des micros. Le jour du meurtre de Jean-Michel German, au moment où le véhicule est incendié, une voix masculine ordonne à ses équipiers : "arrachez les plaques, donne-moi l'essence."
Les policiers pensent alors identifier la voix de Mickaël Carboni, âgé de 28 ans, il est soupçonné d'appartenir à une équipe montante du banditisme. Il est interpellé le soir du meurtre, tout comme Ange-Marie Gaffory, Mickaël Sanna et Sébastien Caussin-Carbuccia.
Le procès doit durer 10 jours.