Pour U Levante, l’attentat contre la maison d’une de ses militantes à Sotta est le fait d’une dérive mafieuse, en lien avec l’attribution des permis de construire. L’association a porté plainte contre X.
Selon U Levante, l’attentat qui a visé la maison de la militante écologiste Sophie Mondoloni cible directement son travail au sein de l'association.
« Il faut savoir que la militante en cause est extrêmement active, elle identifie beaucoup de permis de construire ou autre autorisations d’urbanisme susceptibles de donner lieu à des recours contentieux. Dans la plupart des cas, les décisions qui sont déférées à la justice sur son initiative sont annulées. Manifestement cela dérange des intérêts puissants », estime Martin Tomasi, avocat de l’association de défense de l’environnement U Levante.
Il y a dix jours, la militante visée s’était rendue à la maire de Sartène pour récupérer des permis de construire. Ce déplacement est-il à l’origine de l’attentat ? U Levante dénonce une dérive mafieuse.
« Lorsqu’on les superpose, on s’aperçoit que les cartes de la violence et de l’immobilier se superposent. Progressivement c’est bien une nasse qui se resserre. Et c’est la nasse de la mafia », estime Dominique Gambini, militant d’U Levante.
La gendarmerie, en charge de l’enquête, explore aussi d’autres pistes : une querelle de voisinage ou un explosif qui aurait visé le fils de la militante, pour des raisons professionnelles.
U Levante a porté plainte contre X. L'association a demandé aux procureurs de Bastia et d’Ajaccio un rendez-vous sur le thème de la sécurité de ses militants.