Dans le Taravo, les traditions religieuses du jour des morts sont préservées. Dans la nuit du 1er au 2 novembre, les familles font sonner les cloches à la mémoire des défunts et rallument le feu de la Toussaint.
En ce 1er novembre dans le clocher du village d'Azilone, Antoine Peretti adresse un message aux morts comme aux vivants.
"On sonne une sonnerie en carillon, le carillon pour les vivants et pour tous ceux qui sont au ciel; et puis après on sonne le glas pour tous ceux qui sont encore au purgatoire et qui sont en route vers le ciel et particulièrement cette nuit, on pense à eux, on prie pour eux et on prie avec eux", explique l'Abbé Antoine Peretti.
Direction le village voisin d'Ampaza. Ici, les habitants se sont réunis pour sacrifier à la tradition du feu de la Toussaint. Après une courte bénédiction, l'abbé entonne le Libera me, un chant traditionnel catholique de la cérémonie des funérailles.
La tradition du feu de la Toussaint s'était perdue. A Ampaza, elle a été ranimée il y a une dizaine d'années sous l'impulsion de l'association Ampazincu.
"Tout le monde met la main à la pâte, on ramène le bois, on va cueillir les châtaignes, chacun amène une bouteille de vin, et c'est ce côté convivial qui fait que nos villages continuent à vivre grâce à ces soirées", explique son président José Peretti.
Dans le clocher, les habitants se relaient. Chaque famille vient sonner pour ses défunts. Jadis, des châtaignes étaient aussi laissées sur la table. Selon la croyance populaire, les défunts pouvaient ainsi se sustenter.