L'échouement du navire Rhodanus, il y a trois mois, est venu rappeler une nouvelle fois le besoin de mesures concrètes pour préserver l'écosystème d'un détroit international très fréquenté.
"Il faut avoir conscience de ce qu'aurait pu être une nappe de pétrole qui se serait échappée du Rhodanus. En vingt-quatre heures, elle aurait souillé les falaise de Bonifaziu, et elle aurait bifurqué sur Capo di Feno pour revenir sur Lavezzi, Cavallo, en moins de soixante-douze heures."Le tableau que dépeint Jean-Michel Culioli, le directeur de la Réserve naturelle des bouches de Bonifacio, est inquiétant.
Et permet de réaliser la catastrophe que l'on a évitée, de peu, il y a 3 mois,
Le 13 octobre dernier, le Rhodanus s'échouait à Cala Longa, à l'entrée des bouches, alors que l'officier de quart s''était endormi.
Après des heures d'analyses, d'évaluations, et une semaine d'opérations, dont celle essentielle, qui devait parvenir à extraire les 38 tonnes de carburant à son bord, le navire était désenchoué et remorqué à Fos-sur-Mer.
Mais cette nouvelle alerte a souligné l'importance de la préservation de cette zone sensible.
Et l'urgence qu'il y a à trouver les moyens de protéger un écosystème remarquable, ouvert à la libre circulation des bateaux de commerce, selon le droit international.
Notre équipe s'est rendue à Bonifacio pour faire le point sur la situation :