La famille d'Yvan Colonna a pris la parole, par l'intermédiaire d'un communiqué de presse, quelques heures après l'agression d'une grande violence qui a laissé leur proche entre la vie et la mort. Entre "incompréhension" et "colère".
"Comment un détenu aussi particulièrement signalé a-t-il pu être aussi sauvagement attaqué par un codétenu ?", s'interroge la famille d'Yvan Colonna dans un courrier transmis à la presse par son avocat, Patrice Spinosi.
"Défaillance de son statut carcéral exceptionnel"
Sans surprise, le statut de DPS d'Yvan Colonna est au cœur de la communication de ses proches. Un statut qui lui interdisait d'être incarcéré en Corse.
"Depuis 10 ans, en application du droit commun, il a demandé à être incarcéré en Corse auprès des siens. Pour des motifs essentiellement politiques, ses demandes ont été systématiquement refusées", rappelle sa famille, pour qui ce qui s'est passé ce mercredi 2 mars dans la prison de Arles "démontre (...) la défaillance du statut carcéral exceptionnel auquel il a été injustement soumis. Une défaillance qu'il risque de devoir payer de sa vie".
"Agression meurtrière"
Ce soir, Yvan Colonna, qui a été victime d'une "strangulation à mains nues, puis d'un étouffement", une "agression meurtrière", se trouve à l'hôpital Nord de Marseille, où une partie ses siens l'a rejoint, alors que, à travers la Corse, des rassemblements de soutien se sont tenus toute la soirée.
Il est en état de coma post-anoxique, provoqué par une privation d'oxygène dans le cerveau.
La famille du berger de Cargèse estime que "l'Etat était juridiquement responsable de la sécurité d'Yvan Colonna". Et que "s'il décède, l'administration pénitentiaire et l'ensemble de la hiérarchie politique dont elle dépend devra rendre des comptes".