Des cours de boxe pour babbo et mamo : voici l'activité pour le moins originale que propose l'Ehpad Valle Longa, à Cargèse. Un moment de détente et de dépense physique, une heure par semaine. Et les résidents en redemandent.
Coup droit, coup gauche, uppercut : aujourd'hui, pour leur séance de sport hebdomadaire, les résidents de l'Ehpad Valle Longa à Cargèse ont troqué cannes et déambulateurs contre une paire de gants de boxe.
Une activité mise en place depuis 4 ans par l'établissement, et assurée par Philippe Carlini, éducateur sportif, qui remporte un grand succès auprès des pensionnaires.
Comme Mariette, 99 ans. De la boxe, avant de venir ici, elle n'en avait jamais fait. Mais à la voir enchaîner les kicks, on mettrait presque sa parole en doute. « C'est un bon moyen de détente » sourit-elle.
Même chose pour Jeanne, 94 ans. Cadette d'une fratrie de trois enfants, dont deux garçons, son esprit de combat, elle le cultive depuis l'enfance. Et si son arrivée un peu tardive à la séance pourrait laisser penser le contraire, une chose est sûre : son cours de boxe, elle ne le manquerait pour rien au monde.
« Un souffle de vie »
Échauffement, pratique et étirements, les deux nonagénaires enchaînent les exercices avec une étonnante aisance pour leur âge. Et toujours un grand sourire aux lèvres.
« C'est un souffle de vie pour eux » explique Dorothée Grimaud, animatrice de l'Ehpad. Si ces cours sont un bon moyen de faire travailler les muscles et articulations des pensionnaires, ils leur apportent aussi un instant de décontraction et de nouveauté, dans un environnement qui peut, à force, lasser par sa routine les pensionnaires.
D'où l'intérêt alors, renchérit Dorothée Grimaud, de faire appel à un intervenant « de l'extérieur » : « C'est un vrai plus, parce que c'est une nouvelle tête, qui peut leur donner des cours qui leur font du bien, et leur donne la patate. Et Philippe le fait très bien.»
Échanges
« Au-delà du travail, il y a des échanges, des rapports, des sentiments qui s'installent » confirme Philippe Carlini. Car pendant la séance, on s'échange des coups, mais aussi des histoires et des anecdotes.
Et c'est le cœurplus léger que les résidents finissent l'heure de cours, pour beaucoup, déjà impatients d'être à la semaine prochaine.
Rocky Balboa n'a qu'à bien se tenir.