Coronavirus : la saison terminée, quelles perspectives pour le GFCA Volley ?

Une 10ème place. 3 matchs encore à disputer. Le rêve du GFCA Volley d’accrocher les play offs était encore possible. Le coronavirus y a mis fin. Saison terminée. L’intersaison a débuté et avec elle son lot de questions.

53 ans que le nom d’Antoine Exiga se confond avec celui du GFCA Volley. Autant d’années que l’homme récite le difficile refrain «  gérer une entreprise sans filets et repartir sans certitudes ». Un véritable sacerdoce saison après saison. La prochaine n’échappera pas à la règle. Bien au contraire.

Une fois encore, Antoine Exiga a repris son bâton de pèlerin. Dans ce contexte très particulier, il avoue sans détours : « La priorité, c’est la santé. Sans elle,  rien n'est et ne sera possible ».
 

La priorité, c’est la santé. Sans elle, rien n'est et ne sera possible


Mais pour penser à l’avenir, il a d’abord fallu gérer le présent. « Nous avons fait appel au dispositif de chômage partiel mis en place par l’Etat pour 18 salariés. À savoir, les joueurs, les 2 entraîneurs et 2 éducateurs ».
 

Entretien avec Antoine Exiga, président du GFCA volley


Quel est l’impact de la crise sanitaire sur le  budget de la saison qui vient de s’achever ?

Antoine Exiga : Bien sûr, il y a un impact. Direct d’abord. 2 matchs en moins à domicile, entre billetterie, partenariat et buvette, c’est un manque à gagner d’environ 10.000 euros. Parallèlement, nous avions payé nos billets d’avion pour le déplacement pour le match de coupe d’Europe à Modène (Italie). Il a été annulé à cause de la situation sanitaire.

Nous avons trouvé un terrain d’entente avec Air Corsica pour le bord à bord (Ajaccio Marseille). Mais le budget engagé dans le « Marseille Bologne » assuré par Ryan air est perdu. A savoir quelques 5.000 euros. Pour le reste, je pense et j’espère que la CDC et municipalité d’Ajaccio honoreront les sommes qu’elles avaient acté de nous verser si la saison avait été à son terme.


Quelles incidences sur le budget de la prochaine saison ?

A.E : Il est trop tôt pour le savoir. Je pense que les Collectivités reconduiront les sommes allouées cette année. De toute façon, on ne peut pas descendre en dessous. La CDC, la saison dernière avait déjà largement rogné sa dotation. Nous sommes passés d’un budget total d’environ 1M480 euros à 1M100. Avec moins on ne peut pas faire. On plonge.

Après, reste le problème des sponsors et partenaires. Pourront ils nous suivre et à quelle hauteur ? On ne peut rien dire pour l’instant. Cela dépendra de l’ampleur des incidences de la crise sur eux aussi. Et puis, il y a une autre inconnue. 

Huis clos ou pas ? Sa durée ? Roxanna Maracineanu, la Ministre des Sports, mercredi 22 avril a parlé d’un huis clos au moins jusqu’en septembre. C’est sûr que convaincre des partenaires de nous suivre sur un match à huis clos, c’est très compliqué. 


A quoi pourrait ressembler l’équipe de la saison prochaine ?

A.E : C’est un grand chantier auquel nous avons commencé à travailler avec Fred Ferrandez, l’entraîneur.
 

Première chose, il reste, et son adjoint aussi. Après nous remodelons tout. L’an dernier, avec la coupe budgétaire, nous avions du tout repensé. Nous avons bâti une équipe compétitive mais basée sur des joueurs en devenir.

Au vu des résultats de l’équipe, ils ont aujourd’hui une valeur ajoutée et demandent une augmentation. Nous ne pouvons pas accéder aux demandes surtout dans un contexte flou. Donc on est en négociation avec certains mais mis à part les jeunes, la prochaine équipe sera très différente.

On est très vigilant à tout ce qui se passe car le marché a déjà débuté.


Qu’en est-il du tout jeune centre de formation ? 

A.E : C’est une très grosse satisfaction. On l’a démarré la saison la plus difficile (celle de la coupe budgétaire). On a aligné une équipe réserve locale en N3. Elle termine à la 2ème place. Elle aurait pu espérer mieux encore si le championnat n’avait pas été interrompu.

Le centre va être a agrée par l’Etat, puisque nous avons reçu un avis favorable après contrôle. Avec la crise sanitaire, l’officialisation de l’agrément prendra peut être un peu de retard, mais on l’aura.

Alors on ne changera pas de cap, parce qu’on a un devoir : celui de continuer
 
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