Ce week-end pourrait déboucher sur une avancée majeure dans la crise des déchets. Toute les balles entreposées en Corse depuis plusieurs mois devraient rapidement être exportées sur le continent. Une première opération est attendue mercredi 15 avril.
Miracle pascal ou pas ? Il semble bien cette fois qu’une collaboration vraie se soit nouée entre la Collectivité de Corse, le SYVADEC et les Services de l’État.
Sans doute pour ne pas voir une « crise déchets » s’ajouter à la crise sanitaire. Une première opération de déstokage est attendue mercredi 15 avril sur le site de Saint-Antoine à Ajaccio. En tout, 10.000 balles sont entroposées sur ce site.
Eviter une crise des déchets
Suite à l’initiative de Laurent Marcangeli, le maire d’Ajaccio et ses liens d’amitié avec Christian Estrosi le premier édile de Nice, une solution semblait se dessiner pour les tonnes de balles entreposées à Saint-Antoine, le site de la Communauté de communes du Pays Ajaccien. A savoir leur exportation vers l’incinérateur de Nice.Restait sans doute le plus difficile à réaliser dans une « matière » compliquée : rendre effective et juridiquement possible l’opération et peut-être aussi la globaliser. Une tâche à laquelle se sont notamment assignés le Président de l’Exécutif et ses services compétents.
Avec une variable intégrée par tous : l’urgence. Profiter en réalité de la faiblesse du tonnage déchets sur le continent, en particulier à Nice, l’une des conséquences du confinement.
Du coup, les procédures et les étapes s’enchaînent. L’appel d’offres a été lancé voilà quelques heures et les plis seront ouverts cet après-midi. La discussion entre les décideurs s’engagera alors sans tarder dans la soirée et la décision d’attribution devrait tomber sinon demain, à tout le moins dans les tous prochains jours.
La majorité des balles traitée
Selon nos informations, le marché reconditionnement des balles de déchets qui serait payé par le SYVADEC et leur transport réglé par la CDC pourrait avoisiner les 5M€.Important : la majorité des 21.000 tonnes de balles entreposées en Corse serait traitée. Seuls celles jugées en trop mauvais état demeureraient. Autre information : Nice ne serait pas le seul incinérateur utilisé. Fos-sur-Mer et Vedène dans le Vaucluse assureraient une partie du traitement.
La synergie, nouvelle, entre les protagonistes institutionnels, leur volonté de faire, et vite, paraissent aujourd’hui avoir levé les freins qui hier paralysaient toute action en la matière.