L'offensive de Volotea sur la prochaine délégation de service public aérien en Corse ne faiblit pas. La compagnie catalane multiplie les messages à destination de la Collectivité de Corse et de l'opinion publique afin de les convaincre de son statut d'interlocuteur incontournable.
Le 13 juillet dernier, la nouvelle en avait surpris plus d'un. L'attelage Air Corsica/Air France n'était pas le seul en course pour obtenir la délégation de service public aérien entre 2024 et 2027.
La compagnie aérienne low cost Volotea, qui dessert l'île depuis une dizaine d'années, s'est elle aussi portée candidate. La direction catalane, à l'occasion de cette annonce, avait promis de possibles créations d'emploi, une politique tarifaire "très compétitive". Mais Volotea avait assuré, dans son communiqué de presse, qu'"afin de respecter le cadre légal de la procédure en cours sur cette délégation de service public", elle ne ferait pas "de commentaire détaillé sur sa proposition".
Au conditionnel
Pour autant, pas question de se priver d'une opération séduction en vantant les qualités de la compagnie catalane dès que possible.
Dans un nouveau communiqué, publié hier, mardi 8 août, Volotea annonce qu'elle prévoit d'ouvrir sa première base sur l'île d'ici deux ans. "L'ouverture d'une nouvelle base en Corse serait une étape majeure dans l'histoire de Volotea et nous sommes convaincus que cet investissement jouera un rôle clé dans le dynamisme et le rayonnement économique de la région", estime Carlos Muños, le PDG de Volotea.
Une base, explique le site spécialisé Tour Hebdo, est un "aéroport fixe où la compagnie aérienne installe au moins un avion et son équipage. L'appareil effectue alors ses rotations toute la journée mais retourne à sa base tous les soirs". Une organisation qui implique des retombées économiques sur place.
Pour l'heure, la compagnie aérienne compte huit bases en France, à Nantes, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse, Marseille, Lyon, Lille et Lourdes.
Sans surprise, Volotea s'empresse de préciser que tout cela est envisageable si "la croissance du trafic se poursuit, et tout particulièrement si la compagnie se voit attribuer des lignes de délégation de service public à l'issue de la consultation actuellement en cours".
Le message envoyé à la CdC est clair.