Dans le cadre des discussions sur la future DSP aérienne en Corse, les délégués des personnels Air France en Corse sont reçus, ce jeudi 26 octobre, par les groupes politiques de l'Assemblée de Corse. Des rendez-vous au cours desquels ils espèrent obtenir un soutien clair, face à la concurrence redoutée de la compagnie espagnole Volotea.
Ils sont environ une centaine de personnels de la compagnie aérienne Air France à avoir fait le déplacement devant la Collectivité de Corse, ce jeudi 26 octobre. Tout au long de la journée, des délégués ont été indépendamment reçus par tous les différents groupes politiques de l'Assemblée. Le premier rendez-vous était donné dès ce matin, avec la droite d'Un Soffiu Novu, puis avec l'élue non-inscrite de Corsica Libera Josepha Giacometti, le PNC, Core in Fronte, et enfin le groupe majoritaire Femu a Corsica.
Avec toujours au menu des discussions, le même sujet : le futur de la délégation de service public entre la Corse et le continent, et tout particulièrement concernant la ligne clef de Paris-Orly. Une DSP aujourd'hui assurée par Air France, en partenariat avec la compagnie insulaire Air Corsica.
Pour la première fois, la compagnie française se trouve confrontée à un nouveau candidat pour cette ligne, la plus importante économiquement, en 2024-2027 : Volotea. Une mise en concurrence qui inquiète au plus haut point dans les bureaux corses d'Air France. Si l'offre n'était pas remportée, ce serait, selon les syndicats, autour de 250 emplois qui pourraient être menacés.
Ce matin, les salariés d'Air France ont une nouvelle fois appelé, devant les grilles de la Collectivité, les élus à leur porter main forte face à un horizon pour le moins incertain. Plusieurs personnels d'Air Corsica se sont également déplacés en soutien.
Après plusieurs heures de discussion, l'intersyndicale est ressortie avec, a-t-elle indiqué, l'assurance du soutien des élus de l'Assemblée de Corse. Le délai d'une réponse sous trois mois qui leur a été proposé ne satisfait néanmoins pas les personnels d'Air France, qui l'estiment anxiogène. Le rendez-vous est désormais donné à la prochaine session de l'ADC, en novembre.
Marseille et Nice dans le giron d'Air Corsica
À ce jour, huit des douze lignes concernées par la DSP aérienne pour la Corse ont a priori été attribuées. Les lignes reliant Marseille et Nice à la Corse ne posent que peu de suspens : l'offre d'Air Corsica a été jugée "économiquement plus avantageuse", et "meilleure" que celle de son concurrent, Volotea, détaillait récemment Alex Vinciguerra, conseiller exécutif et président de la commission délégation de service public aérienne. Elle sera soumise au vote de l'Assemblée de Corse le mois prochain.
Reste toujours la question désormais du choix pour Paris, visiblement plus complexe, et pour lequel aucun dossier ne semble pour l'heure s'être significativement démarqué.