Drame du 23 décembre à Ajaccio : la direction de l'établissement touché entend se constituer partie civile

Dans un communiqué, la direction du Lamparo revient sur la soirée dramatique survenue au sein de ce bar du centre-ville d'Ajaccio, le 23 décembre. Tout en adressant ses condoléances aux proches du pompier décédé et des vœux de prompt rétablissement aux blessés, la direction indique s'inscrire en faux contre les reproches qui ont pu lui être adressés.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'était il y a deux semaines, le 23 décembre 2024. Il est aux environs de 23h30, quand un homme ouvre le feu dans une brasserie située dans le centre-ville d'Ajaccio, Le Lamparo. Le bilan est dramatique : un mort, Pierre-Louis Giorgi, sapeur-pompier professionnel de 33 ans, et six blessés. Au lendemain des faits, Anthony Padovani, 41 ans, se constitue prisonnier, et reconnaît en garde à vue être l'auteur des tirs. Mis en examen pour meurtre et violences volontaires, il est depuis incarcéré à la prison de Borgo.

Survenu à la veille du réveillon de Noël, le tragique événement a engendré un grand émoi en ville et sur toute l'île. L'établissement, fermé au lendemain des faits pour deux mois par arrêté du préfet de Corse, garde depuis ses portes closes. "En ces heures tragiques pour la ville d'Ajaccio et pour la Corse, nous transmettons du fond du cœur nos sincères condoléances à la famille et aux proches de notre ami Pierre-Louis Giorgi", s'exprime, par le biais d'un communiqué transmis le 5 janvier à notre rédaction, la direction du Lamparo.

"Nous condamnons cet acte avec la plus grande fermeté"

"Nous souhaitons un prompt rétablissement à toutes les victimes, touchées dans leur chair et leur âme, à la suite du drame du 23 décembre et nous les déplorons", poursuit la direction. Rendant "hommage au service public de la police, au SAMU et aux pompiers pour leur courage et leur dévouement", elle condamne "cet acte avec la plus grande fermeté". "Nous partageons avec douleur et tristesse l'effroi qu'il a suscité".

Ouvert depuis près de 20 ans, l'établissement s'efforce "de développer [son] activité commerciale avec professionnalisme et dévouement, dans le strict respect des dispositions légales de sécurité", assure la direction, qui rappelle que le bar "est équipé d'un système de vidéosurveillance et d'un service d'ordre, ce qui a notamment permis l'évacuation immédiate et sans heurts" des clients présents ce soir-là, ainsi que "l'intervention rapide des secours".

Deux affaires "indépendantes l'une de l'autre"

Un peu plus d'un mois avant cette soirée meurtrière, dans la nuit du 15 au 16 novembre, le gérant de l'établissement avait lui-même été blessé par balle à proximité des lieux, entraînant l'ouverture par le parquet d'Ajaccio d'une enquête pour tentative d'homicide. Deux affaires "parfaitement indépendant[e]s l'[une] de l'autre", assure la direction du Lamparo. Et des faits "perpétrés par des individus isolés et non respectueux des règles et des valeurs que nous défendons", insiste-t-elle.

"Le gérant, victime, est constitué partie civile depuis le 17 décembre 2024 dans l'information judiciaire ouverte pour violence avec arme pour les faits du 15 novembre", est-il indiqué. La direction du Lamparo entend désormais se constituer partie civile pour les faits du 23 décembre.

"Nous continuerons de participer activement à la manifestation de la vérité, pour chaque procédure, dans le respect des principes qui les gouvernent, et nous nous inscrivons en faux contre les reproches qui ont pu nous être adressés", tranche l'établissement. "Des mesures sont d'ores et déjà envisagées afin d'accroître la sécurité, et nous comptons sur le soutien total des institutions nationales et locales afin de lutter efficacement contre la prolifération et l'usage mortifère des armes à feu", est-il écrit en conclusion.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information