Selon le résultat d'études scientifiques, il n'y a donc pas de Xylella Fastidiosa dans les oliviers en Corse. Des nouvelles rassurantes mais une gestion de crise à réinventer selon les conclusions du Conseil d'orientation de la politique sanitaire et végétal sur la Xylella.
Ni dans vergers nouveaux, ni dans les oliveraies anciennes, pas plus qu'au bord des routes comme dénoncé par les oléiculteurs en avril dernier : il n'y a pas de Xylella Fastidiosa dans les oliviers en Corse.
Les signes de dépérissement, bien réels ont d'autres causes, comme la sécheresse ou la présence de champignons. C'est le résultat d'une des études scientifiques présentées jeudi lors d'une réunion du Conseil d'orientation de la politique sanitaire et végétal sur la Xylella.
Mais la Xylella Mutiplex continue de progresser en Corse. Pour comprendre comment vivre avec cette épidémie végétale des scientifiques se sont rendus dans les îles Baléares, qui sont dans la même situation. Mais avec une gestion de crise plus efficace.
"C'est une façon de ne pas avoir un débat de posture mais un débat pratico-pratique : qu'est-ce qui rend service à mes filières, comment est-ce que j'accompagne mes producteurs pour vivre avec la présence de cette bactérie qui nous complique la vie parce que l'on est obligé de respecter un certain nombre de réglementations au niveau européen", a expliqué Jean-Louis Barjol du Conseil général de l'alimentation de l'agriculture et des espaces ruraux.
Car Bruxelles commande dans ce domaine et ne cesse de rappeler que l'arrêté pris par le préfet Mirmand en 2015 doit être modifié. Il interdit toute introduction de végétaux dans l'île sauf dérogation. Oléiculteurs et pépiniéristes s'opposent sur ce sujet.
"J'ai souhaité que l'on mette en place des groupes de travail par filière (…) et voir aussi comment on peut imaginer avancer sur un nouvel arrêté en conformité avec la réglementation européenne", a indiqué Josiane Chevalier, préfète de Corse.
Cela ne sera pas simple. Les instances de la Collectivité de Corse demandent elles le maintien de l'arrêté Mirmand.