En Corse on déguste traditionnellement du cabri ou de l'agneau de lait pour Noël. Mais ces habitudes culinaires sont en perte de vitesse. Les bouchers comme les producteurs accusent une baisse des ventes. Comment l'expliquer ?
A Sari d'Orcino, Aurelia Sabiani, éleveuse caprin, constate qu'une tradition se perd en Corse : l'an dernier, à la même époque, elle avait vendu 90 cabris pour les fêtes. Cette année, seulement 54.
« Les habitude du consommateur changent, observe-t-elle. Je pense que les professionnels doivent aussi s'adapter. Nous par exemple on vend des cabris aux particuliers on a tendance à découper un petit peu le cabri pour faciliter le travail à ceux qui vont l'acheter. »
Concurrence du Continent
Autre piste d'amélioration : un label AOP Corse pourrait être créé pour contrer la concurrence des cabris venus du Continent, souvent moins chers.« Ça se remet beaucoup sur le chapon, un produit qui est moins cher, ou l'agneau », constate Eric Fattaccio, boucher.
Pour déguster un cabri, il faudra compter 25€ le kilogramme chez le boucher.