Susciter l'intérêt de la science auprès des plus jeunes par des expériences concrètes. C'est ce que font des chercheurs de l'Université et du CNRS. Plusieurs d'entre eux vont dans des écoles à la rencontre des élèves. Ce lundi à Mezzana l’extraction de l’ADN de banane était au programme.
Pour les élèves d’une classe de CM2 de l’école de Valle-di-Mezzana, extraire l'ADN des bananes semble d'une simplicité enfantine. Les étapes suivantes ne seront pas plus compliquées.
Il faut simplement appliquer la recette. « On met du sel qui va absorber le liquide de la banane. Et après, on met du liquide vaisselle pour absorber le gras », explique Luna. Scientifiquement, cela revient d'abord à détruire la paroi des cellules, puis celle du noyau pour libérer l'ADN.
Mais l'ADN, c'est quoi ? Réponse : « L’ADN ça sert à spécifier quelqu’un », précise Alexis. C'est-à-dire, à établir la carte d'identité biologique d'un individu.
Questions pertinentes
Et si le message est aussi clair, c'est parce que Marc Gibernau, chercheur au CNRS, a fait un gros effort de vulgarisation. « Ils sont très réactifs. On part sur un thème, mais on est capable d’aller sur d’autres thèmes. Ils ont bien compris, on le voit aux questions qu’ils posent. Elles sont très pertinentes. Elles vont souvent au-delà du niveau de CM2 », précise le scientifique.
Objectif du projet « Un chercheur à l'école » : faire tomber les réticences à l'encontre des sciences dures. « On a toujours besoin d’ouvrir l’école sur le réel et sur cette recherche. D’ouvrir l’esprit des enfants, d’aller chercher leurs motivations pour que le savoir devienne concret pour eux », indique Martin Wenz, animateur pédagogique OCCE.
Très concret même, puisque l'ADN de la banane flotte à la surface d’un tube à essai. De quoi susciter quelques vocations de chercheurs.