Election en Corse : Benjamin Griveaux recadre les nationalistes

L'élection territoriale en Corse "n'était pas un scrutin sur l'autonomie" ou "l'indépendance" ni "un référendum", a indiqué mardi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, qui a recadré les attentes de la coalition nationaliste élue dimanche sur tous ses dossiers prioritaires.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux était l'invité de l'émission Les 4 Vérités mardi matin sur France 2.

Autonomie renforcée, statut de résident, co-officialité de la langue corse et amnistie des "prisonniers politiques" sont les priorités de la coalition nationaliste Pè a Corsica qui a largement remporté (56,5%) dimanche le second tour de l'élection territoriale.

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement; Stéphane Sbraggia, vice-président de l'associu Sulidarità; Edouard Philippe, Premier Ministre ©France 3 Corse ViaStella

Autonomie ? "C'est d'abord un scrutin territorial"

"D'abord, ce scrutin, faisons-en ce qu'il en est, à savoir une élection territoriale. Ce n'était pas un scrutin sur l'autonomie, sur l'indépendance ou un référendum, c'était d'abord un scrutin territorial sur l'avenir de la Corse, le développement économique, les transports, l'accès aux soins, bref, ce qui fait la vie d'une collectivité", a déclaré le porte-parole du gouvernement sur France 2.

"Le Premier ministre a eu Gilles Simeoni le soir de sa victoire, qui est une victoire nette. Des discussions vont s'engager, le dialogue va s'ouvrir une fois que la collectivité territoriale unique et l'exécutif seront installés, dès le 1er janvier, et donc le dialogue va se faire comme il se fait avec l'ensemble des exécutifs des collectivités régionales", a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

Benjamin Griveaux a en revanche été très clair quant à la position du gouvernement, sur les principales revendications des nationalistes.

Faut-il élever la langue corse au rang de langue co-officielle ?

"La langue de la République, c'est le Français. En Bretagne vous avez des écoles Diwan, au Pays basque des indications sur les panneaux en langue basque, et il y a une particularité en Corse, nul ne le nie". Mais "la langue de la République, c'est le Français", a insisté Benjamin Griveaux.

L'amnistie des prisonniers ?

"Sur l'amnistie des prisonniers politiques, à l'évidence il faut que les lois de la République soient respectées. Quand il y a eu des crimes, des crimes ont été jugés, des personnes ont été condamnées, la peine doit être réalisée", a-t-il également déclaré.

"Il y a évidemment une particularité de la Corse, mais comme il y a des particularités dans d'autres régions". "La Corse est devenue une collectivité territoriale unique, ce qui en fait déjà un particularisme", a ajouté le porte-parole du gouvernement.

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