Le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt a pris la défense jeudi du directeur régional des Finances publiques de Corse, accusé sur la foi de témoignages recueillis par plusieurs syndicats, d'avoir tenu des propos "discriminatoires" envers les Corses.
"Aucun des propos tenus devant le Secrétaire d'Etat n'était donc de nature à présenter le +caractère manifestement discriminatoire et ouvertement raciste+ dont il est fait état après qu'ils ont été indirectement rapportés au président de l'Assemblée de Corse", a affirmé Olivier Dussopt dans un communiqué en référence à sa visite à Ajaccio lundi 26 mars.
Selon le président indépendantiste de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, qui a écrit au Premier Ministre, Yann Poujol de Molliens, le directeur régional des finances publiques (DRFIP), se serait adressé au secrétaire d'Etat pour lui assurer "que dans le cadre du contrôle fiscal, nous ne ciblons que les Corses, pas les étrangers, ni les continentaux".
Jean-Guy Talamoni citait un tract interne du syndicat FO pour accréditer ses accusations.
Sur cette accusation de "ciblage" des contrôles, Olivier Dussopt affirme que le DRFIP "a rappelé la règle de compétence qui a pour effet de confier à la direction départementale des finances publiques de Corse-du-Sud la mission de contrôler des entreprises et des particuliers résidant fiscalement en Corse".
Jean-Guy Talamoni a affirmé que si ces propos étaient "avérés", ils seraient "de nature à justifier des excuses publiques ainsi que la fin de la mission du Directeur régional des Finances publiques dans l'île".
Femu a Corsica, le parti de Gilles Simeoni, à la tête de l'exécutif corse, a lui aussi demandé "expressément le départ" de l'île du DRFIP,
Les trois députés nationalistes corses ont également adressé une question écrite au ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.