La grève a débuté ce matin à l'hôpital de la Miséricorde. Un mouvement très largement suivi. Les personnels dénoncent des conditions de travail d'un autre temps...
Pénurie de matériel, saturation des urgences, climatiseurs en panne, des salles de réveil beaucoup trop chaudes...
Depuis quelques temps, même l'alcool, les gants et les containers à aiguilles usagées viennent à manquer.
Le tableau dressé par le personnel de l'hôpital est affligeant.
Mais pas nouveau.
Les problèmes de Notre-Dame de la Miséricorde, les gens qui y travaillent les dénoncent depuis de longs mois.
Mais cette fois, pour les soignants, c'en est trop.
Et aujourd'hui, ils étaient nombreux à suivre l'appel de la CFDT, le syndicat majoritaire.
Les négociations ont débuté avec la direction, et les revendications sont claires:
Des moyens supplémentaires pour soigner les patients, en attendant le futur hôpital, qui n'en finit pas d'arriver...
Le problème, c'est que les caisses de l'hôpital sont moins que vides.
L'an dernier, l'établissement a enregistré un déficit de 39,7 millions d'euros.
Une perte qui vient s'ajouter aux dettes antérieures.
Les grévistes demandent la présence d'un représentant de l'ARS à la table de négociations.
L'agence régionale de la santé est la seule, aujourd'hui, a pouvoir débloquer des fonds pour permettre d'acheter du matériel.