Marché des producteurs d’Alata : « C’est important de faire découvrir les artisans de la commune »

Dimanche 3 décembre a marqué le retour du marché des producteurs d’Alata depuis la fin de la crise sanitaire. L’événement, ouvert à tous les professionnels, cherche en priorité à faire découvrir aux habitants les producteurs qui exercent sur la commune ou au tout proche environ.

« Ils m’ont accaparé », rit André Pillotti, oléiculteur à Ajaccio. Sur une table installée devant lui, il a installé des dizaines de bouteilles d’huile d’olive entourée de branches franchement coupées des arbres qu’il récolte.

C’est la première fois qu’il participe à un marché des producteurs. S’il a l’habitude de vendre en direct ou en distribution, André Pillotti n’a pas hésité lorsqu’il est approché par l’organisation de l’événement. « C’est important de faire découvrir les producteurs de la commune ou tout proche aux gens », commente-t-il.

Un producteur par spécialité

Un argument essentiel pour la municipalité d’Alata. « Nos portes sont ouvertes à tous les producteurs, mais nous essayons de favoriser ceux de la commune. Le village est très étendu, même moi, je découvre des producteurs qui sont installés sur notre territoire. C’est très bien », sourit Marie-Jeanne Defranchi, 1re adjointe au maire.

Pour cette première édition depuis le déconfinement – cinq marchés des producteurs avaient déjà été organisés avant la crise sanitaire- une quinzaine de producteurs se sont réunis dans la salle polyvalente de la commune. « Pour ce redémarrage, nous avons fait le choix d’accueillir un producteur par spécialité. Donc, en plus de l’huile d’olive, nous avons notamment un charcutier, un fromager, un producteur d’oranges, une fabricante de bijoux tous installés à Alata », précise Pascale Mercuri, agent polyvalent communal rattachée à l’école et à l’animation.

« J’ai voulu descendre de nouvelles choses dans le sud »

Elle organise l’événement depuis le mois d’octobre. « J’ai cherché des producteurs, je me suis appuyée sur le réseau communal, j’ai aussi fait beaucoup de recherches et j’ai démarché dans les marchés de la région », continue Pascale Mercuri. Un démarchage qui l’a menée jusqu’en Haute-Corse.

Ainsi, deux producteurs du département voisin ont fait le déplacement jusqu’à Alata. Parmi eux, Claudine Casanova, productrice de canistrelli et de migliaccioli à Ponte-Novu. Comme pour l’oléiculteur ajaccien, elle participe pour la première fois à un marché de producteurs. « Avec les migliaccioli j’ai voulu faire descendre de nouvelles choses dans le sud, tester, voir si ça leur plaît. En Haute-Corse, il y a énormément d’événements comme celui-ci, j’ai voulu commencer petit ailleurs », livre Claudine Casanova.

Installée à l’entrée de la salle, l’odeur de ses préparations réalisées sur place attire les passants. En quelques heures, les petites allées de la salle polyvalente se sont remplies. En fin de matinée, la municipalité se disait déjà « satisfaite » de la participation et envisage déjà d’organisé une nouvelle édition au mois d’avril prochain. 

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